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5 minutes de pub pour la malbouffe = 130 kcal en plus par jour chez les enfants : une étude alarmante

15 May 2025
Cross Continental Forum Barbados

Une étude britannique révèle que l'exposition, même brève, à des publicités pour des aliments gras, salés ou sucrés pousse les enfants à consommer 130 kcal supplémentaires par jour. Peu importe le type de média (TV, réseaux sociaux, podcasts), l'effet est le même. Des résultats qui relancent le débat sur la régulation du marketing alimentaire.

L'étude, présentée au Congrès européen sur l'obésité (ECO), montre que les enfants âgés de 7 à 15 ans consomment en moyenne 58,4 kcal de plus en collation et 72,5 kcal de plus au déjeuner après avoir été exposés à seulement 5 minutes de publicités pour des produits ultra-transformés. Cela équivaut à deux tranches de pain en surplus chaque jour, un apport calorique suffisant pour favoriser une prise de poids sur le long terme. 

" Même une brève exposition au marketing d'aliments riches en matières grasses, en sel et en sucre peut entraîner une surconsommation de calories ", alerte Emma Boyland, chercheuse à l'Université de Liverpool et autrice principale de l'étude. 

Tous les médias concernés : TV, réseaux sociaux, podcasts…

L'étude a testé différents supports publicitaires : 

- Audiovisuels (TV, YouTube)

- Visuels (réseaux sociaux, affiches)

- Audios (podcasts, radio)

- Statiques (panneaux publicitaires)

Résultat ? Aucune différence : quel que soit le média, l'effet sur la consommation calorique est identique. 

Marques ou produits, même combat 

Autre constat frappant : les publicités ne montrant que des logos de marques, sans afficher de nourriture ont autant d'impact que celles mettant en avant des produits spécifiques (un burger, une pizza…). 

" C'est la première fois qu'on prouve que les pubs "brand-only" influencent l'alimentation des enfants. Or, elles ne sont pas encadrées par les lois anti-malbouffe ", souligne Emma Boyland.

Tous les enfants touchés, quel que soit leur milieu social 

L'étude a aussi examiné l'influence du statut socio-économique et de l'IMC. Sans surprise : 

- Tous les enfants mangent plus après avoir vu des pubs alimentaires. 

- Plus l'IMC est élevé, plus l'effet est marqué (+17 kcal par point d'IMC supplémentaire). 

Vers une régulation plus stricte ?

En France, 17 % des 6-17 ans sont en surpoids et 4 % en situation d'obésité. Face à ces chiffres, l'étude relance le débat sur l'encadrement du marketing alimentaire, alors que plusieurs pays européens envisagent d'interdire les publicités pour la malbouffe ciblant les enfants.

" Ces résultats doivent inciter à des politiques plus strictes pour protéger la santé des jeunes ", conclut Emma Boyland.