Ce vendredi 22 novembre 2024, la communauté d'agglomération Cap Excellence a réuni tous ses partenaires en matière de gestion de l'urbanisation et de l'habitat pour un séminaire d'une matinée destiné à établir une meilleure coordination entre eux. Une condition nécessaire à l'amélioration des conditions de vie des résidents des zones prioritaires de Pointe-à-Pitre, Baie-Mahault et les Abymes.
Le but principal de ce séminaire organisé par Cap Excellence est de changer le paradigme de la gestion urbaine de proximité. Si le modèle précédent connu sous le nom de "direction urbaine de proximité" permettait d'identifier les problèmes, la mise en place de solutions pouvait laisser à désirer. Un écueil que la gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP) va tenter de corriger.
"Avant, nous faisions des diagnostics diurnes et nocturnes avec les associations et les résidents mais ce n'était pas suffisant. Il restait encore à mettre l'humain au coeur du dispositif pour avoir un impact positif sur les conditions de vie, et je pense qu'avec le nouveau dispositif, nous avons la solution." explique Teddy Foule, vice-président de Cap Excellence en charge de la Politique de la Ville et de l'Habitat.
Ce nouveau dispositif vient en appui des rénovations urbaines pour essayer de ne pas arriver à une détérioration complète des lieux de vie au fil des années.
Unir et coordonner les forces
Pour que les diagnostics fonctionnent, il faut encore que l'ensemble des institutions impliquées dans l'urbanisme et le social réussissent à communiquer. Ce sera à Cap Excellence de s'en assurer en sa position de "chef d'orchestre". Parmi les musiciens, les associations et les résidents bien sûr, mais aussi la police municipale, l'Etat avec la DEAL et les bailleurs sociaux. Chacun aura sa partition à jouer, spécialement en matière de gestion des espaces de vie. Enlèvement rapide des VHU, soin des espaces verts, enlèvement des encombrants la population doit pouvoir identifier à chaque fois vers qui se tourner.
"Chacun dans son rôle, ces intervenants vont nous aider à créer des lieux de vie structurés. Nous voulons anticiper sur les nouveaux dispositifs de contruction en identifier rapidement les problématiques pour leur apporter de vraies réponses." termine Teddy Foule
Réponses que les associations attendent d'ailleurs avec impatience.
"Il y a plus de 1200 logements sociaux sur Lacroix. L'enlèvement des déchets et la gestion des nuisibles posent de très gros problèmes. Nous avons quelques VHU même si certains ont été enlevés. Nous voulons vraiment être soutenus sur ces questions et aider à la sensibilisation des habitants." explique Patricia Aventurin, président de l'association Fromager basée à Lacroix.
Le séminaire s'est conclu par la signature de convention qui actent ce nouveau cadre de travail. Reste à voir si les actes suivront réellement les discours plein de bonne volonté, surtout quand on connaît la rapidité de dégradation des espaces créés et gérés dans cette zone.