Julien SARTRE
Dans des lettres ouvertes et des tribunes parues dans les journaux Le Monde et Mediapart, les artistes qui participaient à l'exposion "Van levé" dénoncent avec force l'annulation de l'évènement, initialement prévu l'année prochaine dans une antenne du Centre Pompidou.
C'était la suite logique de " Paris noir ". " Van lévé. Visions souveraines des Amériques et de l'Amazonie créoles et marronnes " était une exposition prévue du 31 octobre 2026 au 5 avril 2027 au Centre Pompidou-Metz. Ce dernier a récemment annoncé son annulation " en raison des contraintes budgétaires ". Une motivation loin de convaincre les artistes réunis en collectif, mobilisés contre l'annulation et déterminés à ce que l'évènement se tienne, y compris dans un autre lieu.
Dans une tribune parue dans la presse nationale, ils s'indignent et dénoncent des discriminations. " Comme son nom l'indique, cette exposition, imaginée par la curatrice d'origine guadeloupéenne Claire Tancons, a pour ambition d'affirmer la capacité des artistes et auteur·ices de nos régions de produire par elles et eux-mêmes et pour elles et eux-mêmes des visions d'avenir et des filiations singulières, écrivent la soixantaine de signataires parmi lesquels le réalisateur Jean-Claude Barny, la chorégraphe Myriam Soulanges ou encore l'arrtiste Wendie Zahibo. L'annulation présentée comme relevant de motifs budgétaires, est un signe qui ne trompe pas. Une femme commissaire d'exposition guadeloupéenne sera toujours trop ambitieuse, quand bien même sa réputation internationale n'est plus à faire et qu'elle apporte en mécénat près de la moitié du budget de l'exposition qu'elle a conçue. "
