Local News

ChatGPT nous rend-il bêtes ? L’étude choc du MIT sur l’atrophie cognitive

22 June 2025
Promote your business with NAN

Rédaction Web - Christophe VERGER

Une étude démontrerait que l'utilisation répétée de ChatGPT réduirait l'activité de notre cerveau. 
Une étude démontrerait que l'utilisation répétée de ChatGPT réduirait l'activité de notre cerveau.  • SHUTTERSTOCK

Une étude préliminaire du MIT Media Lab révèle que l'usage répété de ChatGPT réduirait l'activité cérébrale, affaiblirait la mémoire et diminuerait le sentiment de propriété intellectuelle. Les utilisateurs deviendraient dépendants de l'IA, accumulant une " dette cognitive " difficile à rembourser.

Pour la première fois, des chercheurs du MIT ont mesuré l'impact des modèles de langage comme ChatGPT sur la cognition humaine. Leur étude préliminaire menée sur 54 personnes pendant quatre mois, montre une tendance alarmante : plus on utilise l'IA, moins le cerveau travaille. 

Les participants ont été divisés en trois groupes : 

- Cerveau seul (sans aide numérique)

- Moteur de recherche (Google)

- ChatGPT (GPT-4 uniquement)

Résultat ? L'activité neuronale chute de 55 % chez les utilisateurs de ChatGPT, contre seulement 34 à 48 % pour ceux utilisant un moteur de recherche. 

Mémoire en berne et perte d'agentivité 

L'étude révèle que 83 % des utilisateurs de ChatGPT étaient incapables de citer leur propre texte quelques minutes après l'avoir écrit. À l'inverse, ceux travaillant sans assistance mémorisaient parfaitement leurs idées. Pire : beaucoup ne se sentaient plus " auteurs " de leur travail. Certains attribuaient seulement 50 % de la paternité à eux-mêmes, le reste revenant à l'IA. 

Lors d'une quatrième session, les cobayes habitués à ChatGPT ont dû écrire sans assistance. Leur cerveau n'a pas retrouvé le niveau d'activité des " Cerveaux-Seuls ". 

Cette dépendance cognitive pourrait, à long terme : 

- Réduire l'esprit critique 

- Augmenter la vulnérabilité aux biais algorithmiques 

- Atrophier la créativité 

L'IA, un multiplicateur… ou un substitut ?

Un détail intrigant : les participants ayant d'abord travaillé sans IA ont mieux exploité ChatGPT ensuite. Leurs prompts étaient plus précis, et leur cerveau restait actif. À l'inverse, ceux ayant commencé avec l'IA n'ont jamais rattrapé leur retard. Preuve que l'ordre d'apprentissage compte. 

L'étude reste préliminaire (méthodologie limitée, petit échantillon). Mais elle pose une question cruciale : l'IA nous facilite-t-elle la vie… ou nous rend-elle plus faibles ?