

Les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens ont plongé la communauté internationale dans l'inquiétude. Emmanuel Macron a réuni un conseil de défense ce dimanche soir, après des échanges avec des leaders du Golfe. La France, qui prône la désescalade, tente de maintenir une voie diplomatique malgré l'offensive de Washington.
Alors que Donald Trump a ordonné dans la nuit de samedi à dimanche des frappes contre trois installations nucléaires iraniennes, Paris a d'abord laissé son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, réagir. Dans un communiqué publié sur X, ce dernier a exprimé la " préoccupation " de la France, tout en précisant que Paris " n'a participé ni à ces frappes ni à leur planification ". Le gouvernement appelle à " la retenue pour éviter toute escalade ", tout en assurant prioriser la sécurité des ressortissants français dans la région.
Emmanuel Macron, lui, est resté discret dans un premier temps, avant d'organiser un conseil de défense à 19h30 à l'Élysée. Le président a multiplié les contacts diplomatiques, s'entretenant avec le prince héritier d'Arabie saoudite et le sultan d'Oman, avant d'échanger à nouveau avec le président iranien, Masoud Pezeshkian.
L'Iran riposte et accuse Washington de " torpiller la diplomatie "
Quelques heures après les frappes américaines, l'Iran a lancé 40 missiles sur Israël, tout en dénonçant une attaque qui " fait exploser les chances d'un règlement diplomatique ". Cette escalade militaire complique les efforts européens pour apaiser les tensions.
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni avaient pourtant initié une démarche commune la semaine dernière, rencontrant le chef de la diplomatie iranienne. Mais les frappes de Trump ont jeté une ombre sur ces efforts. Samedi soir encore, Macron se disait " convaincu qu'un chemin diplomatique existe ". Dimanche, il a réitéré son appel à la " reprise des discussions ", tout en exigeant la libération des otages français Cécile Kohler et Jacques Paris.
Divisions politiques en France : entre condamnations et prudence
Les frappes américaines ont suscité des réactions contrastées dans la classe politique française. La France insoumise (LFI) et une partie de la gauche ont dénoncé une violation du droit international, tandis que les macronistes adoptent un ton plus mesuré.
Mathieu Lefèvre, vice-président du groupe Ensemble à l'Assemblée, a souligné sur franceinfo le risque d'embrasement régional. " Nous devons tout faire pour éviter une guerre plus large ", a-t-il insisté, reflétant la ligne officielle de l'exécutif.
Face à la dégradation de la situation, Paris a annoncé renforcer les mesures pour rapatrier les Français souhaitant quitter l'Iran et Israël. Une priorité affichée par l'Élysée, alors que les tensions militaires risquent de s'aggraver dans les prochains jours.
Alors que la communauté internationale retient son souffle, les prochaines heures seront décisives pour savoir si la voie diplomatique peut encore prévaloir. Emmanuel Macron, en coordination avec ses partenaires européens, tente de maintenir un fragile équilibre, mais le spectre d'une guerre régionale plane plus que jamais.
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