L’enquête ouverte pour détournement de fonds publics à la mairie de Fort-de-France se poursuit. Le président du conseil exécutif de la CTM et le maire de Fort-de-France ont été entendus par les enquêteurs du pôle financier du parquet de Paris.
L’enquête préliminaire ouverte pour « détournement de fonds publics » à la mairie de Fort-de-France se poursuit. En juin dernier, le parquet national financier, sollicité par le procureur de la République de Fort-de-France d’alors, avait confirmé que des investigations étaient en cours concernant ce dossier touchant au dispositif d’incitation financière au départ à la retraite des agents de la commune de Fort-de-France.
Restés discrets depuis, les enquêteurs du pôle financier du parquet de Paris ont entendu ces derniers jours Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France et Serge Letchimy. Ce que confirme le président du conseil exécutif de la CTM, sur ses réseaux sociaux.
« Je me suis présenté aux enquêteurs dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte sur les conditions de ma mise à la retraite en 2016 en tant que fonctionnaire territorial détaché pour remplir une mission parlementaire », indique-t-il.
Épinglé par la Chambre Régionale des Comptes
Pour lui, sa cessation d’activité pour mise à la retraite avant l’âge limite ” s’inscrivait dans le dispositif prévu par la ville de Fort-de-France, qui a concerné, depuis sa création, plus d’un millier d’agents municipaux “.
C’est ce qu’avait déjà indiqué Didier Laguerre, maire de la commune, en juin dernier, évoquant un dossier « coconstruit avec les services de l’Etat » dont l’objectif était de réduire la masse salariale de la Ville. Un dispositif qui a, selon lui, « démontré son efficacité ».
Alors que l’enquête se poursuit, Serge Letchimy assure, pour sa part, avoir donné « toutes les informations et clarifications utiles à ce sujet ».
Dans un rapport de la Chambre régionale des Comptes (CRC) paru en juin 2020, la CRC évoquait ce dispositif le qualifiant d’inefficace mais surtout, elle assurait qu’il « ne repose sur aucune base légale », malgré une dérogation accordée par les services de l’État qui, toujours selon ce rapport, « n’enlève rien à son illégalité ».
√ Plus de précisions dans notre édition de ce lundi 21 mars.