Par Kristelle APATOUT
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Philippe Gendrey, président de la FAPEG. • DR
Depuis plus d’une semaine, en discontinu, des établissements sont bloqués par les mouvements de grève. Les avis des parents sont mitigés. Certains s’inquiètent du désœuvrement des élèves et de la perte de cours, d’autres vivent ces fermetures comme une poussée à la réforme du nombre d’élèves par classe.
« Cela fait plus d’une semaine que le collège
de mon fils est fermé. Cela commence à faire long, la réforme des
retraites sera appliquée sur toute la France, mais seuls certains
établissements sont complètement fermés. Certains enfants préparent
le baccalauréat, le brevet. Pour tous, ce sont de nombreuses heures
de cours perdues », explique un parent d’élève d’un collège de
Sainte-Anne.
Un plan B au cas où il n’y a pas classe
Les établissements scolaires de plusieurs communes
sont bloqués. Pour certaines familles, c’est un sérieux casse-tête.
Un parent de collégien explique qu’heureusement c’est dès 5 h 30
que l’information du blocage est disponible sur l’application
Pronote. Son fils, scolarisé en 4ème, est suffisamment grand pour
rester seul. Le couple a décidé que le téléphone portable restera
inaccessible : « Je pars travailler avec, sinon je sais qu’il
ne fera que ça. C’est un danger ». Travaillant non loin de son
domicile, pendant la pause déjeuner, ce parent peut vérifier si
tout va bien. Pour les familles des plus jeunes, c’est toute une
organisation familiale qui doit chaque jour être pensée.
« Tous les matins, il faut prévoir un plan B, celui à utiliser
si l’établissement est fermé. Moi, je préfère laisser mes enfants
chez leurs grands-parents plutôt que seuls à la maison »,
explique cette mère de deux garçons de 6ème et de 5ème.
Il existe aussi l’option de la solidarité : Des
amitiés se sont aussi tissées et, certaines familles se rendent
service à tour de rôle. En ce qui concernent les familles peu à
l’aise avec le numérique, leurs enfants…