LE MOULE
Par Claudia BELTON
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Fritz Bénon, propriétaire de la Maison du crabe, vit de son métier, et en vit bien. Il doit également sa renommée à un ami-frère Harry Mapolin. • C.B.
Le propriétaire de la Maison du crabe est un incontournable. à la veille de la fête du crabe, 31e édition, qui se déroulera sur le territoire de Morne-à-l’Eau, du 31 mars au 9 avril. Il revient sur cette production locale, qui fait les délices des papilles gustatives, an tout sòs.
“Ma chérie vient”, dit Fritz Bénon, propriétaire
de la Maison du crabe, chemin de Duteau, à Château-Gaillard au
Moule. De ses longs doigts, il caresse un des crabes enfermés dans
un crabier, réservé aux “étalons”, entendez par là, les plus beaux
spécimens de sa propriété, énormes par leur taille et leur forme. À
l’entrée, ils sont destinés à appâter le visiteur. Le crabe
s’immobilise, regarde son maître, deux minuscules antennes,
plantées au- dessus de sa tête. Fritz Bénon lui sourit, le dépose
délicatement avant d’en attraper un autre au vol encore plus
énorme. Il rapproche son visage du gros mordant. “Vous avez vu”,
dit-il fièrement. Il touche une des pinces. L’animal ne bronche
pas. Un peu plus loin, dans un crabier, de 15,30 m sur 6,20 mètres,
des crabes par milliers s’immobilisent au bruit de la porte. Puis
certains courent, d’autres font trempette, les derniers sont
agrippés aux grilles, comme pour prendre un bain de soleil. Tous
les jours, 6 heures et 18 heures, les crabes sont douchés, dans
leur piscine joute de la vitamine C pour les protéger. “Ils me
connaissent, ils ne me feront rien”, répète-t-il, là où la plupart
tremble en voyant les pinces se pointer sur eux. Il y en a
tellement qu’il est impossible de les compter.
« J’ai toujours été attiré et fasciné
par eux »
À vue d’œil, avec l’expérience, l’expert jauge sa
production, au bas mot, au moins 8 tonnes…
