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Gérald Darmanin annonce l’ouverture d’une prison de haute sécurité en Guyane

17 May 2025
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L'établissement, qui verra le jour à Saint-Laurent pour 2028, sera la troisième prison de haute sécurité de France

Gérald Darmanin annonce l'ouverture d'une prison de haute sécurité à Saint-Laurent-du-Maroni, destinée aux narcotrafiquants et aux "islamistes". L'établissement aura une capacité de 500 places, dont "60 pour les narcotrafiquants", nous explique le ministère. Quinze places seront aussi réservées aux "islamistes / radicalisés".

Le garde des sceaux a choisi de communiquer par la voie du groupe Bolloré (JDD et Cnews). Présente tout l'après-midi dans le cadre du déplacement du ministre de la Justice, la presse locale (France-Guyane et Guyane 1ère) et l'AFP n'auront pas eu un mot. 

"J'ai décidé d'implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d'état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic", a déclaré le ministre à l'hebdomadaire d'extrême-droite.

La cité judiciaire à Saint-Laurent

"Nous voulons que cette prison serve à éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic. Ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles", a-t-il poursuivi.

Dans son article, le JDD cultive l'image du bagne en décrivant une prison située "aux confins de la jungle, à des jours des premiers hameaux accessibles uniquement en pirogue ou par avion". Loin de ce fantasme, l'établissement sera accessible par la route. Il sera l'un des bâtiments qui constitueront la cité judiciaire de Guyane, attendue depuis un an. Un tribunal et un service pénitentiaire accompagneront la prison de haute sécurité. 

Le garde des sceaux à Remire-Montjoly ce lundi

Le garde des sceaux se rendra au centre pénitencier de Remire-Montjoly ce lundi. La question de la surpopulation carcérale sera vraisemblablement évoquée : une suroccupation de 165% pèse sur la prison. Lors de son déplacement au Brésil il y a deux jours, Gérald Darmanin a rencontré son homologue Ricardo Lewandowski. "Les détenus étrangers n'ont pas vocation à rester en France", avait déclaré le ministre en avril dernier.