« Je ne suis pas là pour retenir les gens contre leur gré »

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Suzy Duflo, doyenne de la faculté de médecine de l’Université des Antilles

Propos recueillis
par Laurianne NOMEL
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Suzy Duflo, doyenne de la faculté de médecine de l’Université des Antilles. • DOMINIQUE CHOMEREAU LAMOTTE

Ce mois de septembre, est prévue la mise en place d’un externat à la faculté de médecine. Ce qui, plus de 30 ans après sa création, en fera une faculté de plein exercice. Cette installation à la rentrée prochaine ne fait pourtant pas l’unanimité auprès de certains étudiants et de leurs parents. Le professeure Suzy Duflo, doyenne de la faculté de médecine, explicite l’instauration de ce cursus pour la rentrée prochaine.

Que va apporter ce deuxième cycle à la fac de
médecine ?

Lorsque l’on a une faculté qui se met en place, on
est supposé proposer à l’ensemble des étudiants l’intégralité du
cursus. En médecine, il y à trois cycles. Au tout début, on a mis
en place le troisième cycle, l’internat. Cela nous a permis de
recevoir des internes pour qu’ils puissent se former à leur
spécialité. Puis on a mis en place la première année de médecine,
d’abord ici, puis une antenne en Martinique et en Guyane. On a
ensuite complété le premier cycle complet avec les deuxième et
troisième années. Quand les étudiants partaient juste après le bac,
le taux d’échec pour ces professions étaient important. Nous
n’avions pas beaucoup d’Antillais qui se lançaient dans cette
branche puisqu’ils considéraient que c’étaient des études qui
n’étaient pas accessibles, longues et de facto, chères. Il nous
fallait une faculté de plein exercice, ceux qui m’ont précédée
l’appelaient de leurs vœux depuis une quinzaine d’années. Ce n’est
pas un sujet qui est nouveau. Beaucoup n’y ont pas cru. 

Qu’est-ce que la mise en place va entraîner
dans le parcours des étudiants ?

Quand on commence la première année dans une
université, vous allez jusqu’au bout du…