

Par Bérengère MERLOT [email protected]

Alors que la saison des pluies commence avec un peu d'avance, les cas de leptospirose, une maladie transmise par le contact avec l'urine des rongeurs, se font plus nombreux en Guadeloupe. Si un vaccin existe, la meilleure protection reste toujours la prévention.
«J'ai contracté la maladie au mois d'août, dans
mon jardin, en travaillant à mains nues et en me griffant avec les
herbes », raconte Xavier, habitant de Petit-Bourg. Touché par
la leptospirose en août 2019, il s'en souvient comme si c'était
hier. Difficilement diagnostiqué, c'est quand le fond de ses yeux
devient jaune et ses urines, marron foncé, qu'un médecin lui
prescrit un antibiotique à spectre large qui le sauve. Une semaine
plus tard, lorsque le résultat du test pour la leptospirose tombe,
après avoir été analysé dans l'Hexagone, il est positif.
« J'étais passé deux fois aux urgences où la possibilité de
cette maladie avait été éliminée. Si ce médecin traitant n'y avait
pas pensé, c'était un voyage vers la mort, assurément »,
poursuit Xavier. Alors que la pluie se fait très présente sur
l'archipel, les cas de leptospirose risquent de se multiplier,
comme chaque année. Le maire de Port-Louis, Jean-Marie Hubert,
s'est manifesté dans un communiqué, la semaine dernière, et appelle
à la prévention. Zoonose de répartition mondiale à dominance
tropicale, la leptospirose est transmise par l'urine des rongeurs
ou des animaux contaminés (chiens, chats, cabris, etc.). En 2023,
68 cas ont été recensés par l'agence régionale de santé
(ARS)...