Les socialistes de Guadeloupe n’ont pas été convaincus par les solutions de Michel Barnier
Priscilla Romain
Paris,,France,,05-09-2024,:,Transfer,Of,Power,Between,Gabriel,Attal • SHUTTERSTOCK - COPYRIGHT (C) 2024 ANTONIN ALBERT/SHUTTERSTOCK. NO USE WITHOUT PERMISSION.
Les élus socialistes n'ont pas été convaincus par le discours du Premier ministre à l'Assemblée Nationale. Trop à droite, trop timide sur les pistes de réconciliation avec les outre-mer, trop dans la continuité avec les éléments de langage historiques de la Macronie, les propos du ministre ne sont pas de nature à sortir le pays de l'ornière économique et démocratique.
Michel Barnier n'aura donc réussi à rassurer personne. Ni les députés guadeloupéens de l'Hémicycle ni les élus socialistes de l'archipel. Dans un communiqué sorti ce mardi 1er octobre dans la soirée, ils soulignent que les propos du Premier ministre ne font que dresser "le constat des échecs patents du macronisme". Les socialistes estiment que Michel Barnier a fait la liste des défis que le pays aura à relever mais il n'y apportent que des solutions inefficaces.
"Le Premier ministre n'a rien proposé d'autre que la continuation des politiques menées depuis 7 ans - mais encore plus à droite - ne sortant que rarement de la rhétorique du "en même temps" et restant flou sur ses intentions."
Même les mesures qui font un pas vers le programme porté par le NFP lors des dernières législatives n'ont pas suffi à apaiser les craintes du groupe politique.
Des mesures trop timides
Michel Barnier n'a pas caché la situation financière compliquée de la France et a proposé un effort plus juste de la population notamment par une taxation des Français les plus fortunés et une révision de l'impôt sur les sociétés. Mais pour les socialistes ces propositions sont encore trop timides.
"D'accord pour aménager la réforme des retraites, mais à la marge. D'accord pour une taxation des plus fortunés, mais limitée et exceptionnelle. D'accord pour augmenter le SMIC, mais seulement de 2% et par anticipation en octobre de la hausse automatique du 1er janvier."
Enfin, l'instabilité politique de la France a plongé les affaires ultramarines dans l'immobilisme. Les CIOM sont restées quasi lettre-morte, pas de nouvelle non-plus du rapport des envoyés du président auprès des différents territoires. Pendant ce temps, peu de réponses ont été données pour trouver une voie de sortie de la crise en Nouvelle-Calédonie, ni contre la mobilisation contre la vie chère des Martiniquais qui n'a, malgré maintes rencontres, pas donné d'avancées notables.
Pour toutes ces raisons, les socialistes de Guadeloupe appuieront leurs élus dans le vote d'une motion de censure contre l'actuel gouvernement.