


Ce mardi 29 avril, les internes et externes en médecine des Antilles-Guyane se sont réunis devant le CHU de Guadeloupe pour protester contre la proposition de loi portée par le député Guillaume Garot. Cette mesure, qui vise à réguler l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, suscite une vive opposition dans les milieux étudiants et médicaux. En ligne de mire : une crainte partagée d'un système contraignant, inefficace et injuste.
La proposition de loi prévoit que les Agences
régionales de santé (ARS) établissent des cartographies du
territoire en zones « sous-dotées » et « bien
dotées ». Les jeunes médecins, pour s'installer, devront
obtenir une autorisation, notamment dans les zones jugées bien
pourvues, ce qui inclut pourtant de grands bassins de population
comme Pointe-à-Pitre ou Baie-Mahault. « On ne peut pas régler
une pénurie par la restriction », résume Noam Barcelo,
étudiant en 4e année de médecine, membre de Medik West Indies et
représentant élu des étudiants aux Antilles-Guyane. Pour lui, le
cœur du problème est ailleurs : « Ce n'est pas une question de
répartition, mais de formation. On manque de médecins. Si on n'a
pas assez de confiture, on aura beau l'étaler, il n'y en aura pas
plus sur la tartine. » Une analogie reprise par Sarah
Ouedraogo, interne en ORL et présidente du Bureau des internes :
« On est tous d'accord sur le fond : il faut une meilleure
couverture du territoire. Mais pas par la contrainte. La coercition
va créer de la défiance, décourager les installations et aggraver
la crise de l'accès aux soins. »
Une fausse...
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