Le Gosier
Stéphanie TOLLET
Pour Nicholle Kobi, on n’a pas besoin du regard des autres pour s’accepter. • S.T
Jusqu’au 26 mars prochain, l’hôtel Arawak accueille les œuvres de l’artiste Nicholle Kobi pour une exposition intitulée « La femme noire ». L’occasion de découvrir le travail de cette illustratrice, auteure, entrepreneure, conférencière, productrice TV et activiste d’origine franco-congolaise.
Avant de rencontrer le succès et de vivre la
notoriété qui est actuellement la sienne, Nicholle Kobi s’est
heurtée à de nombreux refus et atermoiements dans ses projets
artistiques. « Montée » très jeune à Paris de Normandie
où elle a grandi, et malgré un intérêt affirmé pour le dessin
depuis l’enfance, la jeune femme débute sa carrière professionnelle
par un choix de raison, très éloigné de ses centres d’intérêt
personnels : le secteur des banques et des assurances. Mais, au
bout de huit ans, sa passion la rattrape, d’autant que Nicholle ne
peut que constater le manque de visibilité des femmes noires dans
les arts graphiques, ou, lorsqu’elles apparaissent, l’image
caricaturale qui leur est souvent associée. « Face à ce
vide, je me suis lancée, explique-t-elle simplement. J’ai commencé
à publier mes illustrations de femmes noires sur les réseaux
sociaux ». Elle choisit pour ce faire un pseudonyme,
Nikisgroove, car elle ne veut pas faire les frais d’une
certaine…