Trois morts et quatre personnes disparues après le naufrage d’une pirogue sur le Maroni

Dimanche soir, autour de 20 heures, une pirogue chavire sur le Maroni. L'embarcation venait de quitter la rive surinamaise et se dirigeait vers Saint-Laurent du Maroni. La population et des piroguiers interviennent de manière spontanée pour aider les 15 personnes embarquées.

Trois corps sont repêchés sans vie : un homme, une femme et un enfant. Quatre passagers sont portés disparus. Il s'agirait de deux jeunes garçons et deux hommes.

Les passagers sont originaires du quartier Paradis, à proximité du village amérindien de Paddock, sur la rive française.

La gendarmerie est appelée. La nouvelle brigade fluviale intervient, ainsi qu'un jet ski du Sdis et un bateau de la police aux frontières. Une large foule se rassemble autour du dispositif.

Huit individus sauvés

Huit personnes sont sauvées dans la nuit et transportées au Centre hospitalier de l'ouest guyanais (Chog). 

La recherche des disparus se poursuit jusqu'à tard dans la nuit, puis reprend aux premières lueurs du jour.

Les victimes et les disparus sont issus de plusieurs familles, dont les familles Alatou et Maipio. Selon Guyane 1ere, la pirogue aurait été déséquilibrée par un creux de vague provoqué par un coup de vent. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame. Le fleuve n'est plus navigable après 20 heures.

"C'est une grande perte pour notre communauté"

Des images insoutenables ont été diffusées dans la nuit. Sur une des vidéos, on aperçoit un homme en train de tenter de réanimer un jeune enfant, on entend les larmes d'une femme à ses côtés. 

Benedicte Fjeke, élue à Saint-Laurent et présidente du conseil des Yopoto Kali'na de Guyane était sur place dimanche soir et lundi matin : "Nous sommes tous très touchés et très solidaires avec les familles. C'est une grande perte pour notre communauté."

La Collectivité territoriale de Guyane "adresse son soutien le plus sincère aux familles touchées" par ce "tragique accident." La préfecture, de son côté, "s’associe à la douleur des familles des personnes décédées."

D'autres accidents de ce type ont eu lieu ces dernières années. En décembre 2023, quatre sœurs avaient perdu la vie dans un naufrage sur un saut à Grand-Santi. Ce nouveau drame relance le débat du port du gilet de sauvetage à bord des pirogues.