

À Paris, J.S.
Ce mardi, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a présenté aux parlementaires des territoires ultramarins les grandes lignes de son projet de loi de « lutte contre la vie chère ». Le ministre compte présenter un texte en Conseil des ministres début juillet pour un examen par le Parlement dès la rentrée de septembre.
Manuel Valls l’avait promis aux Antillais le 17 mars dernier, lors de son premier déplacement en Martinique. Après les propositions de loi de la députée Bellay (PS, Martinique) ou du sénateur Théophile (RDPI, Guadeloupe), arrive enfin son projet de loi contre la vie chère. Le ministre des Outre-mer a présenté, ce mardi 3 juin, rue Oudinot, à l’ensemble des parlementaires d’Outre-mer, l’architecture et les grandes lignes de son projet de loi contre la vie chère.
Le rendez-vous (fermé à la presse), bien que studieux, n’a pas soulevé un fol enthousiasme chez la plupart des participants. « Nous n’avons pas eu toutes les réponses, confie Davy Rimane (GDR, Guyane), président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale. Nous attendons d’avoir le texte en détail pour pouvoir en tirer des conclusions. Un prochain rendez-vous devrait permettre d’aller plus loin. »
Des attentes et des réserves
Le calendrier est ambitieux. Le ministre entend présenter son texte en Conseil des ministres dans moins d’un mois, non sans avoir passé les fourches caudines du contrôle formel du Conseil d'état. À la décharge de ceux qui pensent qu’il veut aller trop vite, deux textes sur ce sujet précis de la lutte contre la vie chère dans l’Outre-mer ont été adoptés par l’une et l’autre des deux chambres du Parlement.
« Certains articles de notre proposition de loi (adoptée à l’Assemblée nationale en janvier dernier, ndlr) vont être repris, se félicite Béatrice Bellay. Cela signifie aussi que d’autres ne le seront pas : j’ai alerté le ministre sur ce sujet. Je m’attendais à quelque chose de plus audacieux et de plus large, quelque chose qui engagerait un processus de mutation. On en est loin. »
À Saint-Denis, le 23 mai dernier, à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux victimes de l’esclavage, Manuel Valls avait déclaré : « Contre la vie chère, il faut continuer les contrôles. Il faut s’attaquer aux grands groupes. Le contrat colonial persiste en Martinique et en Guadeloupe. »
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