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Esclavage et catholicisme, une voie vers le pardon ?

05 October 2024
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Rédaction Web

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, monseigneur Guiougou a salué la déclaration du Pape François prononcée lors de la célébration pénitientielle du 1er octobre dernier. Le Pape a demandé pardon pour la "mondialisation de l'indifférence" et plus particulièrement "la complicité de l'Église dans les systèmes qui ont favorisé l'esclavage et le colonialisme, et bafoué le droit et la dignité des peuples autochtones."

C'est une petite révolution pour cette inamovible institution qu'est l'Église Catholique. À l'ouverture de la seconde session du synode des évêques, le Pape a demandé à l'Eglise de reconnaître son rôle et sa complicité dans les différentes colonisations qui ont mené à l'extinction ou l'asservissement de peuples autochtones. Une initiative saluée par l'évêque de Guadeloupe que cette question avait déjà préoccupé.

Aller plus loin que la dénonciation

La question du lien entre l'Église et les crimes de l'esclavage avait été abordée en mai dernier par Monseigneur Guiougou lors d'une conférence publique sur la thématique "Eglise et Catholique". Il avait alors déclaré "Cette période laisse apparaître une époque qui à la fois ne s'est pas toujours mise du côté de l'esclave, qui a pu être complice d'un système par son silence ou son absence de condamnation franche dans les colonies à l'époque, et qui peu à peu, a évolué dans ses positions. Cette ambivalance au fil de l'histoire est réelle." 

Dans ce cadre la déclaration du Pape vient donc dans le sens de la guérison et de la concorde surtout pour les chrétiens guadeloupéens qui se posent encore des questions sur ce pan de l'histoire

Enfin, Monseigneur Guiougou exprime de nouveau son accord pour que l'Église prenne par aux célébrations mémorielles lors de l'abolition de l'esclavage en mai "par un temps fort de dimension spirituelle, pourquoi pas oeucuménique (...)"