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Guadeloupe : le procès des Grands frères en correctionnel et non aux Assises

09 October 2024
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LES GRANDS FRERES

Richard Garnier / [email protected]

Après les émeutes de fin 2021, des investigations initiales entamées en janvier 2022 visaient à poursuivre, à terme devant une cour d'assise une dizaine de personnes pour association de malfaiteurs en bande organisée, en vue de commettre des attroupements armés, des destructions par incendie et des extorsions de fonds. Finalement, le réquisitoire définitif de fin d'instruction menée en Martinique préconise un renvoi des intéressés devant le tribunal correctionnel.    

À la suite des émeutes de fin novembre-début décembre 2021,
démarrait ce que l'on allait surnommer, judiciairement parlant,
l'affaire dite des « Grands-Frères ». Le mouvement de
contestation s'était cristallisé autour des mesures restrictives de
la crise sanitaire, avant de dégénérer en violentes émeutes
urbaines, avec barrages, pillages ou encore incendies, et tirs à
balles réelles sur les forces de l'ordre.

Quelques semaines seulement plus tard, en janvier 2022, le
parquet de Pointe-à-Pitre, avec à sa tête le procureur Patrick
Desjardins, révélait des soupçons d'organisation et de
planification de ces émeutes, en vue d'extorquer des fonds à de
grands groupes et des élus via des associations. « Les Grands
Frères » étaient ainsi surnommés pour leur action en faveur de
la réinsertion de la jeunesse des quartiers difficiles. Ils
bénéficiaient de nombreux soutiens. Parfois même de responsables
politiques locaux.

Rapidement, le parquet pointois se dessaisissait de l'affaire,
au profit de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) basée
en Martinique, auprès de laquelle l'ensemble de l'instruction
allait être menée, jusqu'à aujourd'hui.

Cinq autres personnes étaient mises en
cause

Dès le début 2022, huit personnes avaient été interpellés, dont
sept placés en détention provisoire. Trois d'entre eux, Frédéric
Dusmenil,...