Par Bérengère MERLOT [email protected]
Nadia Negrit, présidente de la commission enfance famille jeunesse du conseil départemental. • BÉRENGÈRE MERLOT
Les violences intra-familiales (VIF) ont longtemps été un sujet tabou en Guadeloupe. En novembre 2023, sur une initiative nationale, le réseau VIF'Guadeloupe se constitue dans le but de mieux protéger les victimes. Les différents partenaires ont abouti à des pistes d'actions communes, publiquement restituées le 11 octobre, à la résidence départementale du Gosier.
L'ambiance est douce dans la belle résidence
départementale du Gosier. De la musique jazz est diffusée et,
malgré l'absence d'un souffle d'air, la vue est splendide.
Pourtant, le sujet abordé lors de la réunion du jour, les violences
intra-familiales, est terrible. Des « victimes »
entourent l'assemblée, sous la forme d'une exposition de portraits
réalisée par les élèves de la filière esthétique du lycée
polyvalent du nord Grande-Terre (LPO NGT) et par le comité
d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESCE). Les plaies
maquillées simulent des blessures infligées dans un contexte de
violence. « Il faut savoir qu'en Guadeloupe, 70 % des
plaintes enregistrées auprès des forces de police et de gendarmerie
le sont pour des violences intra-familiales », révèle
Jean-Pierre Laguerre, directeur adjoint du cabinet du président du
conseil départemental. Et c'est l'arbre qui cache la forêt. Cette
statistique ne représente qu'une fraction - celles et ceux qui ont
le courage de témoigner - de la détresse réelle et des cicatrices
que ces violences laissent sur les victimes.
« Osons...
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