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Mouvement contre la vie chère en Martinique : un protocole d’accord signé… sans le RPPRAC

16 October 2024
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Rédaction Web

Débutée aux alentours de 11h, c'est vers 20 h ce mercredi soir que la situation autour de la table ronde trouve un dénouement :  un protocole d'accord pour lutter contre la vie chère a été signé entre le préfet Jean-Christophe Bouvier, le président de la CTM Serge Letchimy, les parlementaires, l’observatoire des prix, les socioprofessionnels et les représentants du monde économique (importateurs-grossistes, distributeurs, Grand Port Maritime, CMA-CGM). Par ailleurs, Le RPPRAC n'est pas signataire de cet accord. Plus de détails dans notre édition de jeudi.

Ce mercredi, une issue a enfin vu le jour dans les négociations contre la vie chère : un protocole d'accord a été signé entre les décideurs économiques et politiques de l'île : Jean-Christophe Bouvier, préfet de Martinique, et Serge Letchimy, président de la CTM, ont rassemblé autour d’eux des parlementaires, des représentants du monde économiques et des socioprofessionnels pour formaliser l'accord.

Celui-ci vise à réduire les prix des produits alimentaires et à renforcer la transparence des pratiques commerciales sur l'île, et repose sur trois objectifs principaux :

Baisse des prix des produits alimentaires.
Transparence et contrôle accru des prix.
Soutien à la production locale et au développement économique.
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Mesures clés pour réduire les coûts

Le document prévoit une réduction de 20 % des prix de 54 familles de produits alimentaires couramment consommés. Cette baisse s’appuiera sur "cinq mesures structurelles, dont la suppression de la TVA et de l’octroi de mer sur ces produits", selon le communiqué de la préfecture. De plus, "la TVA à taux nul sera élargie à 69 familles de produits", incluant des articles de première nécessité tels que les fruits et les biscottes.

Un mécanisme de "compensation des frais d’approche", financé par des contributions privées et publiques, sera mis en place pour réduire les coûts d’acheminement des produits alimentaires depuis l’Hexagone, annonce encore la préfecture ce soir.

Transparence et soutien à l’autonomie alimentaire

Afin "d'assurer une plus grande transparence", l’Autorité de la concurrence sera saisie, et les contrôles sur la formation des prix seront "intensifiés". L’observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) se verra renforcé dans ses moyens d’action.

Enfin, l’État s’engage à financer une expérimentation de trois ans pour soutenir l’agriculture locale, notamment dans sa transition agro-écologique, avec une enveloppe initiale de 2 millions d’euros dès 2025.

Cependant, le RPPRAC n'est pas signataire : ils souhaitaient en effet une baisse sur l'ensemble des produits alimentaires. Reste à savoir comment le mouvement social va évoluer au vu de cette discordance.