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Budget : l’aérien au cœur des discussions à l’Assemblée

16 October 2024
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Par un amendement à la loi de finances actuellement en discussion, le gouvernement a prévu d'augmenter la " taxe de solidarité sur les billets d'avion ", au grand dam des compagnies aériennes et des élus antillo-guyanais, qui plaident pour une exemption de leurs territoires avec la Corse.

" Si ce projet de taxation était mis en œuvre, il aurait un impact significatif sur la compétitivité de nos compagnies, Air France, KLM et Transavia ", alertait dans une inhabituelle déclaration transmise à l'Agence France-Presse (AFP), il y a quelques jours, le directeur général d'Air France, Ben Smith. Les compagnies Corsair, Air Austral, Air Caraïbes et French Bee ont également fait savoir qu'elles sont farouchement opposées au projet du gouvernement de relever le niveau de la " taxe de solidarité sur les billets d'avions ", aussi appelée " taxe Chirac ".

"Le pacte républicain est rompu"

" Je vous demande de renoncer à ce triplement de la " taxe Chirac ", intimait au gouvernement ce mercredi le député (LIOT) de Guadeloupe Max Mathiasin. " Produits de première nécessité 45% plus chers, billets d'avion inabordables, continuité territoriale inexistante : le pacte républicain est rompu ", poursuivait l'élu.

" Nous trouverons un chemin pour réduire la dépense publique sans que cela ne repose sur nos compatriotes ultramarins ", lui a répondu le ministre de l'Économie et des finances, Antoine Armand, tout en restant vague sur le sort réservé à la demande d'exemption du député.

Avec ses collègues antillo-guyanais, Max Mathiasin a déposé plusieurs amendements afin d'exempter les territoires ultramarins et la Corse du dispositif de relèvement de la taxe sur les billets d'avion. Leur discussion a commencé ce mercredi, en même temps que l'examen du Budget par la commission des finances de l'Assemblée nationale.

 

 

Exemptions requises par les députés

Parmi les 1800 amendements déposés par l'ensemble des élus à la prochaine loi de finances, ceux des députés antillo-guyanais consistent essentiellement à demander des exemptions aux hausses d'impôts annoncées par le gouvernement. Principal argument : le coût de la vie déjà exorbitant dans les territoires ultramarins. Tandis que le député (LFI) de Martinique Jean-Philippe Nilor demande une " TVA non applicable sur les produits de première nécessité ", le député (socialiste) de Guadeloupe Élie Califer suggère d'exclure les territoires ultramarins du relèvement de la taxe sur l'électricité. Les élus (GDR) de Guyane, Davy Rimane et Jean-Victor Castor demandent, eux, à être exemptée du malus écologique sur les véhicules thermiques. Selon les élus, appliquer une telle mesure reviendrait à " entraver le développement de la Guyane ".