Local News

Les députés ultramarins du NFP et de Liot vent debout contre la hausse du billet d’avion

17 October 2024
Promote your business with NAN

Karine Lebon, députée de la 2e circonscription de La Réunion Davy Rimane, député de la 2e circonscription de Guyane Émeline K/Bidi, députée de la 4e circonscription de La Réunion Frédéric Maillot, député de la 6e circonscription de La Réunion Jean-Victor Castor, député de la 1ère circonscription de Guyane Marcellin Nadeau, député de la 2e circonscription de La Martinique Mereana Reid Arbelot, députée de la 3e circonscription de Polynésie française Philippe Naillet, député de la 1ère circonscription de La Réunion Élie Califer, député de la 4e circonscription de La Guadeloupe Christian Baptiste, député de la 2e circonscription de La Guadeloupe Perceval Gaillard, député de la 7e circonscription de La Réunion Jean-Hugues Ratenon, député de la 5e circonscription de La Réunion Max Mathiasin, député de la 3e circonscription de La Guadeloupe Olivier Serva, député de la 1ère circonscription de La Guadeloupe

Les députés ultramarins du NFP et de Liot interpellent le gouvernement contre un amendement qui risque d'augmenter de manière sensible le billet d'avion.

Monsieur le Premier ministre,Nous avons l’honneur de vous alerter sur les conséquences qu’engendrerait une absence de prise en compte de nos compatriotes ultramarins dans l’application d'une disposition du projet de loi de finances pour 2025 présentée ce jeudi 10 octobre en Conseil des ministres.La révolte qui frappe le département de La Martinique est le résultat d’une colère légitime qui gronde depuis trop longtemps. Cette colère sommeille dans l’ensemble de nos pays dits d’outre-mer et les annonces budgétaires de votre gouvernement ne font qu’alimenter un sentiment de déclassement et une rupture sociale déjà à l’œuvre.

A lire aussi

La diminution de 250 millions d’euros du budget octroyé à la mission “Outre-mer” du projet de loi de finances n’était qu’un avant-goût du peu de considération que semble avoir l’équipe ministérielle à l’égard des Français d’Outre-mer. Alors que le “réflexe outre-mer" devait être appliqué pour chaque décision gouvernementale, comme cela a d’ailleurs été rappelé par voie de circulaire par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, force est de constater que sa mise en œuvre reste aujourd’hui limitée.Monsieur le député Christian Baptiste a alerté monsieur le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ce matin lors de son audition en commission des finances sur le danger que fait peser une augmentation de la taxe sur les billets d’avion, si elle était appliquée aux billets à destination ou en provenance des territoires ultramarins, sur la continuité territoriale et le droit fondamental à la mobilité. L’explosion des prix des billets d’avion empêche déjà depuis plusieurs années nos concitoyens de voyager et de retourner auprès de leurs proches puisqu’aucune alternative de déplacement n’existe.Nous avons pour l’instant peu de visibilité sur cette mesure en raison de votre volonté de l’introduire au projet de loi de finances par voie d’amendement. Toutefois, sa réponse à cette interpellation était particulièrement alarmante : “Je ne peux pas vous dire qu’il n’y aura pas une contribution, même minime, de chacun dans cette nouvelle taxation et dans ce nouveau barème.” L’heure est à la clarification.

Prendre en compte notre demande

Monsieur le Premier ministre, nous, députées et députés ultramarins, voulons être assurés que vos services prendront réellement en compte notre demande et vous demandons de mettre tout en œuvre pour que les Français d’Outre-mer ne soient pas impactés par cette nouvelle taxation.Comme à chaque discussion budgétaire, nous serons présents lors de l’examen de cette première partie du projet de loi de finances afin de rappeler au gouvernement et à l’ensemble des députés que derrière chaque décision que vous prenez, il y a au loin des femmes et des hommes qui souffrent et qui souhaitent être considérés.Restant à votre disposition pour échanger avec vos équipes sur ce sujet, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.