Ferdy Louisy : «Il faudra consentir à des efforts considérable pour que le SMGEAG fonctionne»
Trois questions à
Priscilla Romain
Ce mercredi 30 octobre 2024, à l'issue d'une élection serrée, Ferdy Louisy, le maire de Goyave a pris la présidence du SMGEAG. Le dossier de l'eau ne lui est pas inconnu, il a été le dernier président du SIEAEG avant sa dissolution fortement encouragée par l'État. L'homme a conscience que tout comme en 2020, l'erreur n'est pas permise et que les attentes et les pièges sont nombreux. Entretien.
France-Antilles : Pourquoi remettre le nez dans un dossier aussi complexe et épineux que celui de la gestion de l'eau en Guadeloupe ?
Ferdy Louisy : Nous sommes dans une situation de crise et je crois que l'intérêt supérieur de la Guadeloupe justifie que je reprenne des responsabilités dans une gestion plus opérationnelle dans ce dossier de l'eau.
France-Antilles : Le syndicat a montré des difficultés à fonctionner correctement. Avez-vous déjà une idée de ce dont vous héritez ?
F.L. : Rappelons que je n'ai été élu que mercredi dernier, ainsi il me faudra consacrer une quinzaine de jours à une étude en profondeur de l'ensemble du fonctionnement du syndicat afin d'en voir les faiblesses, leur gravité et tenter de comprendre comment les corriger. Pour l'heure, mes premiers contacts avec l'administration témoignent d'une vraie crise structurelle, profonde et pour en sortir, il faudra consentir à des efforts considérables. C'est la condition pour que le syndicat fonctionne normalement et que nous puissions rétablir cette confiance que les Guadeloupéens ont totalement perdue.
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France-Antilles : Comment envisagez-vous les relations avec l'État ? Rappelons que les relations ont été tendues par l'incapacité du SMGEAG à fournir des balances comptables et débloquer ainsi de nouvelles subventions.
F.L. : J'ai déjà fait un point avec le nouveau directeur financier pour apporter des réponses claires à l'État dans l'urgence. Attention, urgence ne veut pas dire délais étriqués. Il est évident qu'on ne rattrape pas et que l'on ne clarifie pas trois ans de comptabilité en deux jours. Nous prendrons le temps nécessaire en définissant un moratoire de manière à fournir toutes les productions comptables qui doivent l'être. C'est un travail de fond et technique. Il a été impulsé ce jeudi 31 octobre et nous mettrons aussi en place les outils informatiques qui rectifieront les erreurs comptables commises de manière avoir des comptes fiables, sincères qui répondent aux exigences de l'État en la matière.
L'entretien complet est à retrouver dans notre édition de ce lundi 4 novembre 2024