Par Bérengère MERLOT
[email protected]
Viviane Vin illumine la tombe de ses défunts, au cimetière de Vieux-Habitants. • BÉRENGÈRE MERLOT
Ce 1er novembre, fête de la Toussaint et veille de la fête des défunts, les cimetières se sont égayés de fleurs et de bougies, dans l'entre-deux des vivants et des morts. Lieux du souvenir, ils sont aussi, ce jour-là, des lieux de retrouvailles familiales bien que les traditions évoluent.
Le cimetière de Vieux-Habitants est très animé en
cette soirée de la Toussaint. « Pourtant, avant, il y avait
encore plus de monde. On pouvait à peine se croiser dans les
allées », dit une dame venue commémorer avec son fils et sa
petit-fille. La Toussaint, comme son nom l'indique, est la fête de
tous les saints de l'histoire chrétienne. Cela signifie aussi
célébrer, la veille de la fête des morts, la vie dans le Christ qui
triomphe de toute mort. Ce jour de la Toussaint est officiellement
celui qui est férié.
« La Toussaint, c'est les
honorer »
Rencontrée au détour d'une tombe, Viviane Vin fait
spécialement le trajet depuis Massy, en région parisienne, jusqu'à
Vieux-Habitants, pour honorer ses défunts, notamment ses parents,
Solange-Lucienne et Evans, et son frère, Christian. « Je viens
quinze jours, maintenant que je suis à la retraite. Je fais cela
depuis 10 ans, car ma mère m'avait dit qu'il ne fallait pas que je
l'abandonne au cimetière. Je suis arrivée mardi soir, et je suis
venue nettoyer la tombe mercredi matin. Je suis allée à la messe ce
matin, et, demain, j'irai à la messe des défunts. Ce soir, je vais
illuminer la tombe et rester une bonne partie de la soirée. La
Toussaint, c'est les honorer, c'est penser à eux comme si c'était
leurs anniversaires. C'est un moment très important. Cela me
rappelle...