L’épidémie de bronchiolite continue de sévir aux Antilles

Le dernier bulletin de Santé publique France dresse un état des lieux préoccupant mais encourageant des infections respiratoires aiguës aux Antilles.

La semaine du 28 octobre au 3 novembre montre une tendance à la baisse des cas de Covid-19 et de grippe, mais une épidémie de bronchiolite continue de sévir, entraînant une augmentation des hospitalisations, en particulier chez les jeunes enfants.

En Martinique et en Guadeloupe, les indicateurs liés au Covid-19 restent faibles et en diminution. Le nombre de cas cliniquement évocateurs, ainsi que les passages aux urgences, ont chuté par rapport aux semaines précédentes. En Martinique, le taux de positivité des prélèvements à l'hôpital est descendu à 2%, contre 5% en début octobre, tandis qu'en Guadeloupe, il est de 2% également. Ces chiffres témoignent d'une circulation virale faible et en déclin, bien que des précautions restent nécessaires pour éviter une résurgence, notamment à l'approche des fêtes de fin d'année.

Grippe : la situation stagne 

La grippe reste présente aux Antilles, mais ses indicateurs sont faibles et stables. Les cas de grippe clinique sont en léger déclin, avec 130 cas en Martinique et 50 en Guadeloupe. Les passages aux urgences et hospitalisations restent peu nombreux et les taux de positivité à l'hôpital sont en baisse (0% à 2%). La situation est sous contrôle, mais les autorités sanitaires rappellent l'importance de la vaccination pour protéger les populations vulnérables, notamment les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies chroniques.

La situation la plus préoccupante concerne la bronchiolite, qui frappe durement les nourrissons et jeunes enfants. En Martinique, le nombre de cas de bronchiolite a fortement augmenté, avec 40 passages aux urgences et un taux de positivité des prélèvements à l'hôpital de 63%. En Guadeloupe, l'épidémie suit une trajectoire similaire, avec 66 passages aux urgences et un taux de positivité de 67%. Cette hausse des cas, en particulier dans les services hospitaliers, nécessite une vigilance accrue et une prise en charge rapide des jeunes enfants présentant des symptômes respiratoires aigus.