Par Bérengère MERLOT
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Mardi 3 décembre, la maison de Julie Garcia, habitante de Deshaies, a disparu dans un glissement de terrain. La jeune femme et sa fille avaient été évacuées quelques heures plus tôt, suite à une réunion d'urgence convoquée par la mairie. Cela fait plusieurs années que des riverains du chemin de Savane Paille alertent quant à des fissures qui se créent dans leurs maisons, depuis le début de l'activité de la carrière voisine.
«J'ai acheté la maison, il y a 15 mois. J'ai mis
les économies de toute ma vie pour acheter cette maison. Je
travaillais sur place parce que j'avais un restaurant et le
bungalow que je louais. Donc j'ai perdu mes économies, mon moyen de
vivre et ma maison », dit Julie Garcia, habitante du chemin de
Savane Paille, à Deshaies. Sa maison s'est effondrée dans un
glissement de terrain, mardi 2 décembre, vers 19 heures. À l'issue
d'une réunion de sécurité qui avait eu lieu quelques heures plus
tôt en présence de la maire de Deshaies, Jeanny Marc, de la
DEAL(1), du BRGM(2), de la gendarmerie
nationale et du SDIS, un arrêté de mise en sécurité pour risque de
glissement de terrain avait été pris par la Préfecture de
Guadeloupe. Huit parcelles ont alors été interdites d'accès, 5
maisons évacuées et les habitants relogés, dans l'immédiat, grâce à
la solidarité deshaisienne.
Une alerte lancée hier matin
À l'origine de ce branle-bas de combat, un couple,
Patricia et Jean-Pierre Questel, qui habitent 300 mètres au-dessus
de la maison de Julie Garcia, et qui se sont rendus à la permanence
de la maire de Deshaies, hier matin, l'enjoignant de faire quelque
chose, par rapport à la route qui se fissurait de jour en jour,
jusqu'à leur maison. Cela fait plusieurs années qu'ils alertent sur
la situation. « Hier matin, j'ai fait du forcing et c'est à
partir...