Ruddy Nelhomme, sélectionneur de l’Équipe de France de basket U19 : «Aider le basket antillais»
Le Guadeloupéen Ruddy Nelhomme, a été entraîneur adjoint de l'Équipe de France de Basket A masculine pendant 14 ans (2010-2014). Quelques mois après avoir décroché une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Paris, il est aujourd’hui sélectionneur de l’Équipe de France de Basket des moins de 19 ans.
Quelles expériences marquantes retenez-vous de votre passage en tant qu'entraîneur adjoint de l'Équipe de France de basket ?
C’est assez compliqué de choisir sur plus d’une décennie (rires). Il y a eu beaucoup de faits. J’ai côtoyé beaucoup de joueurs et de staffs différents. S’il fallait en choisir, je retiendrais le titre de champion d’Europe en 2013, la victoire en quart de finale contre la sélection espagnole en 2014 aux championnats du monde chez elle, était extraordinaire.
Ensuite les deux médailles d’argent aux Jeux Olympiques à Tokyo (2021) et Paris (2024).
Ces quatre moments étaient des moments très forts, importants.
Il y a eu aussi des défaites marquantes toujours contre les Espagnols à domicile en demi-finale de l’Euro, en 2015 et en quart de finale des Jeux olympiques de Rio en 2016, enfin la sortie au 1er tour lors des championnat du monde l’année dernière (2023) à Jakarta
Les défaites font partie des choses qui permettent de rebondir mais nous avons eu la chance avec Vincent Collet (ancien sélectionneur de l’Equipe de France de basket) de toujours rebondir avec une nouvelle compétition dès les années suivantes.
Comment se sont passées ces quatorze années de collaboration aux côtés de Vincent Collet?
En 2010, nous nous connaissions mais n’avions jamais collaboré ensemble. En tant qu’adjoint j’étais à sa disposition pour lui amener un maximum d’informations, lui proposer des choses différentes et réfléchir avec lui sur des schémas de jeu.
Je pense que nous avons été complémentaires mais cela a pu arriver que nous ayons été en opposition pour confronter nos idées. Vincent (Collet) est un fin tacticien. Il est attaché à la technique et à la stratégie. Moi j’apportais des choses différentes en attaque et en défense.
Le but était d’apporter des choses différentes, d’être sur un autre axe, par exemple sur du management.
Tout cela est aussi le résultat d’un travail d’équipe réalisé avec Jacky Commères jusqu’à 2016, et ensuite avec Pascal Donnadieu, Laurent Foirest et Kenny Atkinson sur la dernière campagne des Jo de Paris. Notre équipe était également composée d’ultramarins comme le Guadeloupéen Nicolas Absalon et le Guyanais Bryan George.
En quoi votre expérience en équipe nationale a-t-elle enrichi votre vision et vos méthodes de coaching?
Je n’ai pas été joueur professionnel, j’ai découvert le très haut en étant coach, d’abord en Pro A puis en Équipe de France. J’ai pu être au contact de joueurs Nba comme Tony Parker, Nicolas Batum, Boris Diaw, Evan Fournier mais aussi des top joueurs d’Euroleague. Tout cela vous enrichit en terme de compétences, de rigueur et de connaissances basket. Echanger avec des entraîneurs étrangers et se former permet de monter en compétences chaque année.
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