L'ancien député de 62 ans et maire d'Évry, en région parisienne, est ministre d'État et devient numéro deux du gouvernement dans le rang protocolaire.
La valse des ministres rue Oudinot a de quoi
donner le tournis. Nommé ce lundi 23 décembre ministre des
Outre-mer, Manuel Valls est le huitième titulaire du poste depuis
l'élection d'Emmanuel Macron, en 2017. Son prédécesseur, le
sénateur Les Républicains (LR) François-Noël Buffet n'aura tenu que
trois mois avant d'être emporté par la censure du gouvernement de
Michel Barnier, le 4 décembre, il y a seulement quelques jours.
Manuel Valls est présenté comme l'un des
« poids-lourds » dans l'équipe nouvellement formée de
François Bayrou. L'ancien député de 62 ans et maire d'Évry, en
région parisienne, est ministre d'État. Numéro trois du
gouvernement dans le rang protocolaire, il a été nommé un jour de
deuil national après la catastrophe climatique qui a frappé Mayotte
: l'Outre-mer est une priorité affichée de la nouvelle équipe
gouvernementale.
« Loi spéciale pour Mayotte »,
« milliards de la reconstruction », crise de la vie
chère, révolte indépendantiste en Nouvelle-Calédonie : les
chantiers qui attendent le nouveau ministre des Outre-mer sont
nombreux et ardus. Sa nomination, en particulier aussi haut dans le
rang protocolaire, constitue un signal ambigu en direction des
forces politiques de gauche à l'Assemblée nationale. Ancien Premier
ministre du président de la République François Hollande, ancien
cacique du Parti socialiste (PS), Manuel Valls n'a eu de cesse de
« droitiser » son discours et ses actes politiques au fil
des années, jusqu'à être en rupture avec le PS et toutes les forces
de gauche d'une façon générale.
Une provocation pour la gauche
Sur les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale
- là où siègent...