Sans surprise, la première motion de censure à l’encontre du gouvernement Bayrou a échoué. Déposée par La France Insoumise (LFI) et signée par des députés communistes et écologistes, dont les deux députés de Guyane, elle n’a obtenu que 131 voix. 289 étaient nécessaires pour renverser le gouvernement. Le PS s’est abstenu, tout comme le Rassemblement national. Pour rappel, une motion de censure votée par l’ensemble des forces de gauche et d’extrême droite avait fait chuter le gouvernement Barnier en décembre, rendant caduque les projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale, alors en examen.
Du sursis pour le gouvernement. La première motion de censure de l’ère Bayrou, déposée par LFI et soutenue par des députés communistes et écologistes dont Davy Rimane et Jean-Victor Castor, n’a pas obtenu le nombre de voix suffisantes pour aboutir. Elle a même été largement rejetée par les parlementaires.
Seuls 131 député(e)s l’ont voté. 289 voix étaient nécessaires pour faire chuter le gouvernement. Rassemblement national et Parti socialiste (hormis 8 élus) se sont notamment abstenus.
Les gages donnés par le Premier ministre, mardi 14 janvier, lors de sa déclaration de politique générale, notamment sur la renégociation de la réforme des retraites et l’éducation (François Bayrou a annoncé revenir sur la suppression de 4000 postes d’enseignants), ont permis de dégager « un autre chemin pour qu’une entente permette de construire un avenir différent« , a salué François Bayrou à l’issue du vote.
Pas question pour autant de forger un pacte de non censure avec les socialistes, qui « restent dans l’opposition » a affirmé ce jeudi 16 janvier le premier secrétaire du parti, Olivier Faure. Pour justifier son abstention, le PS s’est posé en force de gauche réformiste, « une gauche qui avance » en opposition à la gauche révolutionnaire incarnée par La France insoumise.
François Bayrou a d’ailleurs accusé LFI de vouloir « rester dans l’affrontement« . Du côté des Insoumis, la saillie a été pour le Parti socialiste, accusé de « fracturer le Nouveau Front populaire« .
Comptablement, la motion de censure avait peu de chance de passer en raison notamment de l’abstention du RN. Mais ce vote symbolique va définir les rapports de force à l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines.
Pour rappel, une motion de censure votée par l’ensemble des forces de gauche et d’extrême droite avait fait chuter le gouvernement Barnier en décembre dernier, rendant caduques les projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale, alors en examen.
Mais la menace d’une motion de censure planera lors du vote du budget de l’Etat qui reviendra à la chambre basse dans les prochaines semaines. Comme le dit François Bayrou : « L’épée de Damoclès de la motion de censure parait avoir installé la précarité au sommet de l’État. »
Photo de Une : François Bayrou défendant son action à l’Assemblée nationale lors de l’examen ce jeudi d’une première motion de censure déposée contre son gouvernement par La France insoumise © Capture d’écran Assemblée nationale