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« Il ne faut pas se voiler la face, ici comme dans l’Hexagone, les retards de diagnostic sont fréquents »

27 January 2025
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INTERVIEW. Les Journées antillaises de diabétologie et endocrinologie se sont déroulées la semaine dernière. Laurence Rulquin, pédiatre, est intervenue pour parler du diabète de type 1 chez les enfants.

Un colloque s'est déroulé la semaine dernière
au Gosier. Pourriez-vous nous parler de votre intervention ?

La pédiatrie a été inclue au sein de ses
journées. Nous avons en particulier parlé du diabète de type 1. On
estime à environ 90% les cas de diabètes de type 1 et pour 10%
d'autres diabètes de l'enfant qui sont effectivement plus rares,
mais qui deviennent aussi de plus en plus prévalents. J'ai parlé de
l'activation de la boucle fermée. Il s'agit d'un système
technologique très récent. L'enfant possède un capteur de glycémie
en permanence qui enregistre la glycémie circulante. Ce capteur est
relié à une pompe à insuline qui va gérer la sécrétion, gérer
l'infusion d'insuline en fonction de l'enfant, de ses besoins, du
moment de la journée et des repas de l'enfant.

Qu'est-ce que le diabète de type 1 ? Quels
sont les chiffres ?

Le diabète de type 1 est un diabète où
l'insuline n'est plus produite du tout. C'est dû à une destruction
des cellules produisant l'insuline. Cela n'a rien à voir avec le
diabète des adultes. Les enfants malades, dès le plus jeune âge,
pour certains 18 mois voire moins, ont déjà détruit leurs cellules
sécrétrices de l'insuline et ont alors des besoins en insuline
permanents, quotidiens et pérennes pour le restant de leurs jours.
Ou en tout cas en attendant que la recherche progresse. Ici en
Guadeloupe, il a environ une quinzaine de découvertes par an si on
inclut les Îles-du-Nord et le Pôle Basse-Terre....