Pour Marine Le Pen, dire «Va à la niche» à une personne noire n’est pas forcément raciste

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Ce jeudi 20 juin Envoyé spécial diffusait une séquence qui a immédiatement fait parler d’elle. On y découvre le quotidien rythmé d’injures racistes d’une aide soignante. Invitée à réagir, Marine Le Pen a surtout dénoncé le parti pris politique de l’émission et estime que dire “va à la niche” n’est pas un propos raciste.

Candidate du Rassemblement national dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen, en campagne pour les législatives, a été invitée à réagir à une séquence d’Envoyé spécial, diffusée ce jeudi 20 juin, qui a fait énormément réagir.

On y voit une aide-soignante, d’origine congolaise, dénoncer le racisme dont elle est victime régulièrement, lorsqu’une femme l’invective sous l’œil de la caméra, lui lançant des propos tels que “Va à la niche”, “on est chez nous” ou encore “j’ai quitté les HLM à cause de gens comme toi”.

Interrogée par nos confrères de La Voix du Nord sur la séquence d’Envoyé spécial où l’on voit Divine, une aide-soignante de Montargis (Loiret) d’origine congolaise, être attaquée verbalement par ses voisins, sympathisants du RN, Marine Le Pen se demande si “va dans ta niche n’est pas une expression populaire de gens qui se détestent” ?

“Est-ce que c’est raciste ? Moi-même, je peux le dire à l’égard de mes amis ! C’est vous qui tirez la conclusion que c’est raciste du fait de la couleur de peau de la victime. Ça, c’est scandaleux ” explique Marine Le Pen.

Pour Marine Le Pen, l’émission est politiquement orientée et fait abstraction des “convictions suprémacistes panafricaines” de l’aide-soignante et se dédouane de toute responsabilité vis-à-vis des propos tenus par le couple. Pour elle, “cette histoire est orientée pour faire croire que l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national susciterait spontanément des comportements racistes”.

Après la diffusion de cette séquence, visionnée des millions de fois sur les réseaux, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a demandé samedi un rapport en vue d’obtenir la “suspension” d’une fonctionnaire du tribunal de Montargis, où se déroule la séquence filmée par l’équipe télévisée.