Nomination d’un Premier ministre : «Face au coup de force de Macron» des organisations étudiantes appellent à manifester le 7 septembre Guyaweb, site d’information et d’investigation en Guyane

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Une rentrée sans gouvernement. Après moultes consultations des forces politiques lancées par Emmanuel Macron en vue de la nomination d’un.e Premier.e ministre, la France est toujours sans gouvernement depuis près de deux mois. Le président de la République a refusé au nom de la «stabilité institutionnelle» de nommer un gouvernement de gauche dirigé par Lucie Castets, candidate choisie pour le poste de Première ministre par le Nouveau Front Populaire (NFP) vainqueur des élections législatives. «Face au coup de force de Macron», l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, qui soutiennent « la démarche comme le programme de rupture » du NFP, appellent à une mobilisation ce samedi 7 septembre.

Les deux organisations étudiantes ont appelé mardi 27 août à une manifestation contre la « dérive autoritaire » d’Emmanuel Macron qui a « exprimé son refus de nommer Lucie Castets comme première ministre et un gouvernement du Nouveau Front Populaire ». Les organisations étudiantes fustigent le choix de d’Emmanuel Macron de « réaliser un coup de force », de « piétiner le vote des Français.es, qui ont placé le NFP en tête des élections législatives » et demandent à « toutes les forces du mouvement social de s’unir autour d’une grande mobilisation contre le coup de force d’Emmanuel Macron, dès les 7 septembre ».

Un appel « dans la rue pour la démocratie » entendu par La France Insoumise (LFI), de la coalition des gauches du Nouveau Front Populaire. «Le président de la République met en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement du Nouveau Front Populaire qui a gagné les élections législatives» rappelle LFI.

Bien que n’ayant pas la majorité absolue, le Nouveau Front Populaire est la première coalition à l’Assemblée Nationale avec 193 député.es.

«Face au danger démocratique», LFI appelle à «une réplique ferme» et presse les «forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie» de se mobiliser dans les rues le samedi 7 septembre.

Dans les rangs de la coalition des gauches, ce n’est toutefois pas la grande union.

Le PS n’appelle en effet pas « à ce stade » à rejoindre la mobilisation. En revanche, « les Ecologistes seront le 7 septembre dans la rue avec ceux qui le souhaitent » déclarait la cheffe du parti Marine Tondelier sur LCI.  Le Parti Communiste Français appelle quant à lui à rejoindre la mobilisation du 7 septembre et dénonce dans un communiqué la posture d’Emmanuel Macron qui s’apprêterait à « mettre en place un pouvoir soutenu par les partis présidentiels, la Droite républicaine et le Rassemblement national, au profit des marchés financiers ». 

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