Par Nadia HAMDANI
[email protected]
Les produits de première néces- sité restent en moyenne 16% plus chers qu’en Hexagone selon l’Insee. • PHOTO SHUTTERSTOCK
La vie chère en Guadeloupe continue d’être un sujet de préoccupation majeure pour les habitants de l’archipel. Face aux prix élevés, quelques dispositifs ont été, au fil des années, mis en place avec plus ou moins d’efficacité.
Prix élevés, revenus souvent inférieurs à la
moyenne nationale : les difficultés quotidiennes persistent pour
une grande partie de la population, malgré la mise en place d’un
certain nombre de dispositifs existants en Guadeloupe.
La loi du 20 novembre 2012 dite loi
« Lurel »
Cette loi portant sur la régulation économique
outre-mer et portant diverses dispositions relatives à l’outre-mer
avait introduit dans le code de commerce l’article L. 420-2-1 :
« Sont prohibés, dans les collectivités relevant de l’article
73 de la Constitution et dans les collectivités d’outre-mer de
Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon et
de Wallis-et-Futuna, les accords ou pratiques concertées ayant pour
objet ou pour effet d’accorder des droits exclusifs d’importation à
une entreprise ou à un groupe d’entreprises. » Cette loi vise
en principe à lutter contre la vie chère en réguler les marchés
locaux afin de réduire les prix des biens de première nécessité et
d’améliorer le pouvoir d’achat des habitants. Elle s’articule
autour de plusieurs axes : la régulation des marges commerciales,
un accord de modération des prix, l’encadrement des exclusivités
d’importation, le renforcement des pouvoirs de l’Autorité de la
concurrence et la transparence sur les prix.
Le bouclier qualité-prix dans la grande et
moyenne distribution
Ce dispositif, mis en place à partir de 2013,
découle directement de la loi « Lurel » de 2012. Elle
repose sur un accord de modération des prix entre l’État et les
distributeurs sur la base d’une liste de 100 produits réunis dans
un panier dont le prix maximum s’élevait à 360 euros. Les produits
du BQP sont signalés en rayon par un affichage du logo BQP.
Une commission d’enquête…
