Ligue des Nations : Les Bleues sauvent l’honneur in extremis et décrochent le bronze
Mission accomplie pour l'équipe de France féminine qui termine troisième de la Ligue des nations malgré un scénario rocambolesque mardi soir en Suède. Les Tricolores ont tremblé mais évitent une troisième désillusion consécutive en 2025.
C'est dans les ultimes instants de la prolongation que tout s'est joué. À la 106ᵉ minute, Kelly Gago surgit dans la profondeur sur un service millimétré de Perle Morroni. L'attaquante d'Everton, entrée seulement dix minutes plus tôt, ne tremble pas face à la gardienne suédoise et ajuste une frappe croisée imparable. Un but salvateur qui fait oublier un final de match régulier cauchemardesque où les Françaises ont dilapidé leur avantage en encaissant deux buts entre la 84ᵉ et la 90+2.
Tout semblait pourtant sous contrôle. Supérieures techniquement à leurs adversaires, meilleures qu'au match aller à Reims, les joueuses de Laurent Bonadei maîtrisaient leur sujet. Mais dans les dix dernières minutes du temps réglementaire, c'est l'effondrement : marquages inexistants, passivité défensive, espaces béants laissés aux Suédoises qui accélèrent au bon moment. Le spectre d'une nouvelle élimination planait sur Stockholm, après celles subies face à l'Allemagne en quart de l'Euro et en demi-finale de cette même compétition.
Le pari gagnant de Bonadei
Insatisfait de la prestation rémoise et confronté à des pépins physiques dans son effectif, le sélectionneur français a bouleversé son dispositif avec six changements. Delphine Cascarino et Sandy Baltimore, les Guadeloupéennes, ainsi que Maëlle Lakrar sont restées sur le banc. Place à Clara Mateo dans l'axe de l'attaque et au retour d'Elisa De Almeida en défense. Un double coup de poker victorieux. Mateo a fait parler sa science du placement pour ouvrir le score à la 58ᵉ minute, jaillissant au premier poteau sur un centre de Kadidiatou Diani après avoir multiplié les tentatives en première période. Son 10ᵉ but en Bleu valide son statut de joueuse décisive.
Quant à De Almeida, elle a livré une partition complète malgré ses difficultés actuelles au PSG. Dangereuse offensivement avec deux tentatives dont une sur le poteau servies par Sakina Karchaoui, la défenseuse parisienne s'est également illustrée par des interventions capitales : tacle salvateur à la 62ᵉ, retour défensif à la 34ᵉ et surtout ce contre héroïque à la 84ᵉ sur un ballon qui filait au fond.
Une respiration avant les échéances majeures
Cette médaille de bronze permet à l'équipe de France de respirer après une année tumultueuse. L'Espagne, victorieuse de l'Allemagne en finale, conserve son titre et confirme sa domination sur le football féminin européen. Les Bleues, elles, peuvent aborder les éliminatoires de la Coupe du monde 2027 avec un peu plus de sérénité, même si les failles défensives observées mardi soir devront impérativement être corrigées pour viser plus haut lors des prochaines grandes compétitions.
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