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Petit-Bourg : un abattage clandestin de porc stoppé en plein préparatifs, la viande saisie

23 December 2025
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Alertés par une dénonciation, des agents de la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) et des gendarmes ont interrompu samedi matin un abattage illégal de porc à Petit-Bourg.

L'intervention s'est déroulée en toute discrétion samedi 20 décembre, peu après 7h15. Suite à une dénonciation anonyme, deux agents de la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) et deux gendarmes se sont rendus à une habitation de Petit-Bourg. Sur place, ils ont découvert une scène d'abattage en cours : trois personnes étaient en train de préparer un porc abattu, dont la carcasse gisait sur un carrelage sale, à même le sol de la terrasse ouverte de la maison, visible depuis la voie publique. Aucune des conditions d'hygiène élémentaires requises pour ce type d'opération n'était respectée.

L'enquête a rapidement établi le caractère illégal de l'opération. Aucun des animaux présents ne portait l'identification réglementaire obligatoire. Outre le porc déjà abattu, deux autres porcs vivants étaient sur les lieux, attachés. Les agents ont procédé à la saisie de la carcasse et des deux couteaux ayant servi à l'abattage. Les deux animaux vivants ont, quant à eux, été consignés sur pied, empêchant leur utilisation ou leur commercialisation. Le propriétaire, identifié, est en infraction avec la réglementation sanitaire et encourt de lourdes sanctions.

Risques sanitaires majeurs et lourdes sanctions pénales

La DAAF a tenu à rappeler, à travers ce cas, les dangers graves pour la santé publique que représente l'abattage clandestin. La viande issue de ces pratiques échappe à tout contrôle vétérinaire. Elle peut notamment être contaminée par la chlordécone ou par des agents pathogènes responsables de graves intoxications alimentaires. L'absence totale de cadre hygiénique aggrave ces risques. Sur le plan pénal, le propriétaire de l'animal s'expose à une condamnation pouvant aller jusqu'à six mois d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende pour abattage illégal. Cette opération, menée à l'approche des fêtes où la consommation de viande est traditionnellement élevée, vise aussi à dissuader ces pratiques illégales qui concurrencent déloyalement les filières agréées et mettent en danger la santé des consommateurs.