Budget 2026 : Une loi spéciale adoptée avec les Outre-mer en première ligne
Faute d'accord sur le budget 2026, l'Assemblée nationale a adopté ce mardi 23 décembre une loi spéciale pour éviter une paralysie de l'État. Un texte vital, en attendant un budget " impératif dès janvier ", intégrant notamment les dispositifs spécifiques aux territoires ultramarins.
" Cette loi spéciale permettra, au 1er janvier, de lever l'impôt et de faire fonctionner les services publics ", a rappelé le Premier ministre Sébastien Lecornu, tout en soulignant son caractère strictement provisoire. " Ce n'est pas un budget ", a-t-il insisté, avertissant que " beaucoup d'effets négatifs sont à attendre si la situation perdure ". L'objectif affiché reste clair : doter le pays d'une véritable loi de finances dès le mois de janvier.
Janvier 2026 : un mois décisif pour le budget de l'État
La situation est inédite. Pour la première fois, l'Assemblée nationale n'a pas débattu du fond des dépenses de l'État. Les débats budgétaires doivent reprendre dès le début de l'année, avec une commission des finances convoquée les 8 et 9 janvier, sur la base du texte du Sénat.
Le chef du gouvernement n'exclut aucun outil institutionnel pour y parvenir, y compris le recours à l'article 49.3, tout en appelant à " mettre les calculs politiques de côté ". L'enjeu est de taille : ramener le déficit public à moins de 5 % du PIB en 2026, sans bloquer les investissements d'avenir. Recherche, universités, formation des jeunes ou transition énergétique restent au cœur des priorités affichées.
Les Outre-mer parmi les priorités nationales
Pour les Outre-mer, la loi spéciale revêt une importance particulière. Dans des territoires où les services publics sont souvent le principal rempart face aux fragilités sociales et économiques, toute rupture aurait eu des conséquences immédiates : retards de paiement, interruption de dispositifs sociaux, gel de projets structurants.
" Notre modèle social est protégé, l'accès aux soins est garanti ", a assuré Sébastien Lecornu. Il a également cité explicitement les Outre-mer parmi les priorités du futur budget, évoquant notamment le plan de refondation économique pour la Nouvelle-Calédonie. Transition énergétique, autonomie des territoires, lutte contre le narcotrafic et les déserts médicaux ou renforcement de la sécurité, figurent aussi parmi les chantiers annoncés.
En attendant janvier, la loi spéciale joue le rôle de filet de sécurité. Mais pour les Outre-mer plus encore qu'ailleurs, l'adoption rapide d'un budget complet conditionne la stabilité sociale et la capacité à préparer l'avenir.
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