« Tous crimes confondus, l’augmentation est de 48 % par rapport à l’an dernier »
50 homicides ont été recensés cette année en Guadeloupe et dans les îles du Nord, contre 33 à la même période en 2024. Parmi eux, 31 ont été commis par arme à feu, traduisant la circulation massive de ces armes létales et leur utilisation criminelle dans l'archipel.
Comment qualifieriez-vous la criminalité en
Guadeloupe ?
Nous avons chez nous une criminalité endogène.
C'est une particularité de la Guadeloupe. Certes, nous avons nos
gangs. Mais nous avons aussi notre violence en dehors des gangs. La
criminalité de tous les jours. De M. Tout-le-monde, je pourrais
dire. Nous sommes sur un territoire très violent. Par exemple,
contrairement à la France hexagonale, il n'y a que 20 % des
crimes de sang, comprenez des homicides qui sont en rapport avec le
narcotrafic.
Quels sont pour vous les ingrédients de cette
violence ?
On se tue facilement en Guadeloupe parce qu'il
y a beaucoup d'armes en circulation. Et parce qu'il y a un cocktail
d'impulsivité et d'alcool. Il nous faut déployer des moyens
plus conséquents pour réprimer et surtout pour prévenir
cette criminalité. Il faut bien comprendre qu'ici, nous battons
tous les records. Cette année, il y a eu en moyenne quatre crimes
par jour. Étant entendu que sont considérés comme des crimes, pas
seulement les homicides et les tentatives. Mais également les vols
à main armée. Les home-jackings ou les car-jackings. Les viols. Les
actes de séquestration aussi. En 2024, nous...
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