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Affaire Callinago ou chronique d’une ahurissante série de fraudes à la loi

29 January 2025
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Après moult renvois, l'affaire Callinago revient le 30 janvier devant le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre.

Hôtel situé sur la route de la Pointe de la
verdure au Gosier, le Callinago est aujourd'hui barricadé. L'entrée
est cadenassée. Cet établissement a connu un franc succès dans les
années 1990. Il accueillait des touristes venus de l'Hexagone, de
Suisse, de Belgique, d'Allemagne, du Canada, ou encore des pays
nordiques. Et puis, la fête s'est arrêtée d'un coup.

Trois jours avant Noël 2005, les 57 salariés de
l'hôtel venus travailler le matin apprennent qu'il n'y a plus
d'hôtel. Ils sont à la rue. Afin de liquider le Callinago en toute
quiétude, le repreneur de l'hôtel, Robert Schiltz, a pris le soin
d'en déménager le siège social à Paris. Il avait, deux ans plus
tôt, par l'entremise de deux sociétés Callinago invest et Innodev
obtenu la cession de l'hôtel, alors en redressement judiciaire, à
la barre du tribunal. Dans cette affaire, la fraude associée à la
malhonnêteté se niche à chacune des étapes. Et les premières
victimes de cette machination mise au grand jour sont comme souvent
les salariés.

Première entorse à la morale

Avant la mise en redressement de l'hôtel décidée
par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, le directeur de
l'établissement, Alain Ollayon, trahit ses patrons. Il fournit à
Robert Schiltz toutes informations utiles à un plan de reprise de
l'hôtel. Le coup est monté, prémédité et bien ficelé. L'information
est rapportée par la Cour d'appel de Versailles dans un arrêt dont
l'audience publique s'est tenue le 31 janvier 2005. On y retrouve
Innodev (Robert Schiltz), Denis Longin, spécialiste de
défiscalisation,...