Airbags Takata mortels : à partir du 1er janvier, le contrôle technique bloquera votre voiture
Le gouvernement durcit radicalement les règles face au scandale des airbags Takata. Dès le 1er janvier 2026, tout véhicule équipé d'un de ces dispositifs défectueux classés "stop drive" sera systématiquement interdit de circulation tant qu'il n'est pas réparé.
Le ministère des Transports passe à la vitesse supérieure pour mettre hors de circulation les véhicules équipés d'airbags Takata défectueux. À partir du 1er janvier 2026, le contrôle technique intégrera un point de vérification spécifique pour ces dispositifs. Si l'inspecteur constate la présence d'un airbag Takata classé "stop drive", c'est-à-dire présentant un "danger potentiellement mortel", le véhicule sera immédiatement mis en contre-visite. Le contrôle technique ne pourra être validé, et le véhicule sera interdit de rouler tant qu'un garagiste de la marque n'aura pas remplacé le composant défaillant.
Cette mesure d'urgence s'adresse directement aux propriétaires des 1,3 million de véhicules concernés par un rappel "stop drive" qui circulent encore en France. Le ministère les invite à vérifier sans attendre sur son site si leur modèle est visé, afin d'anticiper la réparation et d'éviter une immobilisation surprise. La procédure de contre-visite, déjà appliquée pour des défauts gravissimes comme l'absence de freins, est ainsi étendue à ce risque spécifique, considéré comme équivalent.
Un bilan humain dramatique, particulièrement en Outre-mer
La gravité de la situation justifie cette sévérité. À ce jour, 46 accidents dus à l'éclatement d'airbags Takata ont été recensés en France, causant 20 morts et 25 blessés. Le drame frappe particulièrement les territoires d'Outre-mer, qui concentrent 42 des accidents, 18 des morts et 24 des blessés. Ce constat s'explique par la nature même du défaut : le gaz propulseur nitrate d'ammonium, utilisé par le fabricant japonais aujourd'hui en faillite, se dégrade plus rapidement sous les climats chauds et humides, générant des explosions violentes capables de projeter des éclats métalliques.
Le scandale Takata, l'un des plus gros de l'histoire automobile, dure depuis plus d'une décennie. Face à l'échec des rappels volontaires et à la persistance du danger, la France rejoint d'autres pays dans l'adoption de mesures coercitives. L'objectif est double : protéger les conducteurs et leurs passagers, et enfin venir à bout de ce stock de véhicules dangereux qui constitue une menace permanente sur les routes. Cette décision marque un tournant : l'État ne se contente plus d'informer, il contraint. Dès l'an prochain, passer le contrôle technique avec un airbag Takata défectueux deviendra impossible, transformant ce rendez-vous régulier en véritable ultimatum de sécurité pour des millions d'automobilistes.
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