Local News

Assemblée nationale : les Antillo-Guyanais votent la censure

09 October 2024
Promote your business with NAN

Malgré la tentative du Nouveau Front Populaire (NFP), le gouvernement de Michel Barnier reste en place. L'Assemblée nationale n'a pas adopté la motion de censure déposée par les élus de gauche.

Davy Rimane et Jean-Victor Castor, les deux députés de Guyane, ont voté pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier, sans succès.

Emeline K/Bidi, députée de La Réunion, s'est exprimée au nom des parlementaires du groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR), où siègent les deux députés de Guyane ainsi qu'une majorité des députés antillo-guyanais. Un groupe que l'élue décrit comme étant composé « des quatre coins du monde », avec pour moitié des Ultramarins et des communistes. Tous ont voté en faveur de la motion de censure, à l'exception du Calédonien Emmanuel Tjibaou, qui n'a pas pris part au vote.

« Il y a un risque d'embrasement généralisé dans tout l'Outre-mer », avertissait Emeline K/Bidi à la tribune, évoquant notamment « les Martiniquais, qui crient leur colère depuis plusieurs semaines et à qui, pour seule réponse, on envoie la CRS8. L'Outre-mer mérite mieux qu'un Livre Blanc, Bleu, ou un CIOM, alors que les indicateurs sociaux sont affolants !»

Clarification politique

Pour la Réunionnaise Emeline K/Bidi, ainsi que pour le Nouveau Front Populaire dans son ensemble, avec La France Insoumise du député martiniquais Jean-Philippe Nilor et le Parti socialiste auquel appartient la Martiniquaise Béatrice Bellay, cette censure aura au moins eu « le mérite de la clarification ».

Dans un court discours de réplique, Michel Barnier, chef du gouvernement visé par la motion, a surtout défendu sa « légitimité », sans mentionner les territoires et collectivités d’Outre-mer. In fine, si la motion n'a pas été adoptée, c'est en raison du manque de soutien du Rassemblement National (RN).

Le député RN de l'Est de la France, Guillaume Bigot, n'a pas hésité à se positionner comme « un parti de gouvernement ». Il a prévenu que, même si « le jour et l'heure restent incertains, le RN n'hésitera pas à censurer » un gouvernement si les conditions lui semblent réunies.