Avis de tempête à la chambre d’agriculture de Guadeloupe

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L’intersyndicale CGTG et CFDT a publié le 17 juin dernier un long communiqué détaillant les dysfonctionnements qui impactent durement la vie des agents de la chambre d’agriculture. Les multiples séances de conciliation avec la direction n’ont rien donné. 

Les alertes des syndicats se succèdent depuis le mois de décembre 2023. Les représentants du personnel constatent plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des ressources humaines. Après avoir recueilli les doléances des agents, ils écrivent un courrier de revendication à la direction de la chambre d’agriculture qui ne fera l’objet d’aucune attention particulière. Les mois filent, les alertes aussi, avec toujours la même finalité. Le silence. Il faudra attendre le mois de mars 2024 pour qu’une première rencontre se tienne entre la direction et les syndicats. Mais là aussi, impossible de tomber d’accord. 

Pourtant, les syndicats ont une liste fournie de revendications. Stress, burn out, pressions, intimidations, mises au placard, et moyens matériels défaillants, autant d’éléments qui témoignent, selon les syndicats de la toxicité du lieu de travail.

Dialogue difficile

Par ailleurs, salaires des employés de la chambre sont à revoir selon les syndicats. Entre 1400 et 1600 euros. On atteindrait les 2000 euros qu’après plusieurs décennies d’ancienneté. Des moyens d’autant plus restreints que parfois, les agents assument directement les frais de déplacement sans remboursement. 

“Après de longues discussions nous avons réussi à trouver un semblant d’accord avec la direction sur ce point, mais le protocole n’est toujours pas signé car nous devons encore corriger quelques points.” explique Murianne Constant, déléguée syndicale CGTG. 

Sur ce point, il fallait revoir le barême de calcul des indemnités kilométriques, encore appuyé sur les indices de 2020. En attendant, les agents auraient renoncé à se rendre sur le terrain engendrant une baisse de la présence de la chambre qui gère quelques 700 agriculteurs.

Quant aux augmentations, elles seraient validées sur le principe depuis 2023, mais rien n’a été concrètement mis en place. Pour l’heure le dialogue avec la direction semble rompu. En l’absence d’une date de reprise des négociations, les agents ne s’interdisent de passer à des moyens d’action un peu plus musclés.