Deux sites miniers appartenant à l’ancien président de la Fedomg José Mariéma et situés dans le secteur isolé de Crique Espoir, au Sud de Saint-Laurent, ont été victimes d’un vol à main armée ce mercredi. L’alerte a été donnée par José Mariéma en fin de matinée par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. A 17h, la gendarmerie nous a confirmé la sécurisation des deux sites visés après le déploiement sur place de l’antenne GIGN, appuyée par les Forces armées en Guyane. D’après nos sources, le préjudice, en cours d’évaluation, serait minime.
C’est par une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux que l’opérateur minier José Mariéma a alerté ce mercredi en fin de matinée sur le braquage en cours de l’un de ses sites d’orpaillage. Demandant de l’aide, l’ancien président de la Fedomg indique notamment que « plusieurs personnes » sont prises en otage, « dont mon fils ».
Avisées vers 11h45, les forces de l’ordre engagent alors l’antenne GIGN, projetée sur place par deux hélicoptères des Forces armées en Guyane.
Ce sont en fait deux sites légaux, distants de 6km en piste et situés dans le secteur isolé de Crique Espoir, au Sud de Saint-Laurent-du-Maroni qui ont été visés par des hommes équipés d’armes longues comme cela est visible sur la vidéo transmise par José Mariéma.
Vers 15h30, le premier site a été sécurisé par le GIGN qui n’a constaté aucun blessé sur place. Les auteurs du braquage étaient déjà repartis. Peu avant 17h, le général Jean-Christophe Sintive, commandant de la gendarmerie en Guyane, nous a confirmé la libération du second site d’orpaillage. Là encore, aucun blessé à signaler et aucune interpellation non plus.
A ce stade, les informations sont encore très parcellaires sur cette affaire. La section de recherches de la gendarmerie sera projetée sur place dans la soirée pour effectuer les premières constatations et recueillir les premiers témoignages. Pour l’instant, nous n’avons aucune information solide concernant le nombre d’auteurs, le mode opératoire, le nombre de personnes retenues en otage. D’après nos sources, le préjudice, en cours d’évaluation, serait néanmoins minime.
Ce braquage d’un site minier légal est le 5e depuis le début de l’année d’après le général Jean-Christophe Sintive, et le 3e depuis début avril. Un phénomène en recrudescence ces derniers mois alors que la Guyane avait connu une baisse continue des vols à main armée de sites miniers légaux ces dernières années. D’après les données transmises par la gendarmerie, 13 braquages de mines ont eu lieu en 2020, 10 en 2021, 6 en 2022, 3 en 2023 et 3 en 2024 dans le secteur Paul-Isnard près de Saint-Laurent-du-Maroni.
Photo de Une : capture d’écran de la vidéo du vol à main armée diffusée par José Mariéma © DR
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