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BTS des Antilles Guyane : une épreuve à repasser le jour de l’Ascension, le SNES dénonce une forme de «mépris»

23 May 2025
Cross Continental Forum Barbados

Rédaction Web - Christophe Verger

BTS des Antilles Guyane: une épreuve à repasser le jour de l'Ascension, le SNES dénonce un "mépris"
Les syndicats des trois départements dénoncent une décision méprisante • SHUTTERSTOCK / COPYRIGHT (C)

Le SNES des académies de Martinique, Guadeloupe et Guyane monte au créneau après la décision du Ministère de l'Éducation Nationale de faire repasser une épreuve de BTS le 30 mai, jour férié de l'Ascension. Les personnels mobilisés ne seront pas rémunérés, une mesure qualifiée de "méprisante" par le syndicat.

Une erreur commise dans l'Hexagone oblige uniquement les élèves de BTS des Antilles et de Guyane à repasser l'épreuve nationale de culture générale. Alors que cette décision concerne spécifiquement ces territoires, la date choisie – le vendredi 30 mai – tombe en pleine période de vacances scolaires en Guadeloupe et coïncide avec le week-end de l'Ascension, jour chômé dans toutes les académies. 

"Un mépris inacceptable" pour les élèves et les personnels 

Le SNES-FSU dénonce une double peine : non seulement les élèves doivent se déplacer un jour férié, mais les personnels convoqués pour encadrer l'épreuve ne seront pas rémunérés. "Comment se montrer plus méprisant à l'égard des élèves et des fonctionnaires de l'Outre-mer ?", s'indigne le syndicat. Cette décision intervient dans un contexte où les inégalités entre les territoires ultramarins et la métropole sont déjà pointées du doigt. 

Le SNES exige une reprogrammation

Les sections académiques de Martinique, Guadeloupe et Guyane demandent au Ministère de l'Éducation Nationale de revoir sa copie. "Il est plus que temps de respecter les personnels et les élèves d'Outre-mer", martèle le communiqué. Le syndicat exige que l'épreuve soit reprogrammée et que les agents mobilisés soient indemnisés. 

Alors que la colère gronde dans les académies concernées, la balle est désormais dans le camp du Ministère. Entre mécontentement syndical et sentiment d'injustice, cette affaire relance le débat sur les inégalités persistantes entre la métropole et les territoires ultramarins.