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Centre pénitentiaire de Baie-Mahault : une surveillante violemment agressée par une détenue

09 December 2025
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Une officière pénitentiaire a été frappée au visage lundi après-midi au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Le syndicat Force Ouvrière Justice dénonce cette agression et réclame des sanctions exemplaires.

Les faits se sont déroulés lundi 8 décembre vers 14h30 au sein de la maison d'arrêt pour femmes du centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Une détenue, mécontente de sa consultation au Service Médico-Psychologique Régional (SMPR), avait manifesté son agacement en vociférant et en frappant du poing sur la table. Elle avait quitté le bureau en claquant la porte, refusant toute discussion et tout traitement. C'est lors de sa réintégration dans sa cellule que la situation a basculé. Lorsque l'officière C lui a demandé les raisons de son agitation, la détenue lui a asséné sans prévenir un coup de poing au visage. 

Intervention rapide de l'équipe d'intervention

Face à cette violence, une collègue présente sur les lieux a immédiatement déclenché l'alarme. L'équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP), qui se trouvait à proximité, est rapidement intervenue pour mettre fin à l'agression. Selon le syndicat, la détenue “voulait vraiment en découdre avec du bleu”, terme familier désignant les personnels pénitentiaires. L'officière agressée souffre d'un important hématome au visage. Le syndicat lui souhaite un prompt rétablissement et félicite les collègues pour leur réactivité qui a permis d'éviter une situation encore plus grave.

Le syndicat réclame le transfert de la détenue

Dans son communiqué, Force Ouvrière Justice Bémao dénonce avec fermeté cette agression et réclame une sanction exemplaire à l'encontre de la détenue ainsi que son départ de l'établissement. Le syndicat rappelle que cette même personne avait déjà fait l'objet d'un signalement lors du rapport de début de semaine. “Les agresseurs n'ont pas leur place dans nos murs”, martèle l'organisation syndicale, qui souligne que l'auteure des faits est une personne “fragile psychologiquement”.

Un appel à des structures spécialisées

Au-delà de ce cas particulier, Force Ouvrière Justice tire la sonnette d'alarme sur une problématique récurrente : la présence en détention classique de personnes souffrant de troubles psychologiques. “Combien de fois allons-nous répéter, marteler que ces personnes n'ont rien à faire dans une détention classique”, s'insurge le syndicat. L'organisation réclame la création de structures adaptées et la formation de personnels spécialisés pour accueillir et gérer au quotidien ce type de profils. “La prison est certes difficile et usante, mais les personnels ne sont pas payés pour servir de punching ball à la voyoucratie”, conclut le communiqué syndical.

Cette nouvelle agression relance le débat sur les conditions de travail des personnels pénitentiaires et la prise en charge des détenus présentant des troubles psychiatriques au sein des établissements carcéraux guadeloupéens.