Chikungunya à La Réunion : l’épidémie en baisse mais toujours menaçante

L'épidémie de chikungunya, maladie tropicale transmise par les moustiques tigres, continue de sévir à La Réunion. Santé publique France a confirmé trois nouveaux décès mercredi 7 mai, tous survenus chez des personnes âgées de plus de 70 ans atteintes de comorbidités, notamment des pathologies chroniques.

Au total, douze morts ont été attribués au virus depuis janvier. Vingt-huit autres décès, dont celui d'un nourrisson, sont en cours d'examen pour déterminer un éventuel lien avec la maladie. 

Premiers signes de ralentissement, mais prudence recommandée 

Les dernières données montrent une baisse des contaminations : 3 079 cas ont été recensés lors de la dernière semaine d'avril, contre 3 601 la semaine précédente, soit une diminution de près de 15 %. Les passages aux urgences ont également chuté de 25 % (250 contre 332), et les consultations en médecine de ville ont presque diminué de moitié (14 030 contre 23 140).

Cependant, Santé publique France appelle à la vigilance : ces tendances pourraient être influencées par le jour férié du 1er mai et le début des vacances scolaires. "L'épidémie reste active avec des disparités territoriales ", souligne l'agence. 

Une résurgence inquiétante après des années d'accalmie 

L'épidémie actuelle a débuté en août 2024 avant de connaître une flambée en mars 2025. Avant cela, aucun cas n'avait été signalé depuis 2010. La Réunion avait pourtant été durement touchée entre 2005 et 2006, avec 260 000 malades et plus de 200 morts. 

Le chikungunya, surnommé " maladie de l'homme courbé " en raison des douleurs articulaires qu'il provoque, peut aussi entraîner de fortes fièvres et des maux de tête violents.