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Coup de frais sur la croissance économique guadeloupéenne

03 October 2024
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Priscilla Romain

Ce mardi 1er octobre, l'INSEE en collaboration avec l'IEDOM, le CEROM et l'AFD, a publié les comptes économiques rapides de la Guadeloupe pour l'année 2023 ainsi qu'une note de conjoncture pour le 2ème trimestre 2024. Les chiffres montrent que la croissance de l'archipel se contracte de 1%.

Les chiffres de l'économie de la Guadeloupe en 2023 révélés par l'INSEE esquissent quelque peu les dynamiques pessimistes décrites par notre contributeur régulier Jean-Marie Nol. La croissance de la Guadeloupe est un recul de 1% et si la consommation des ménages continue de tracter l'économie, elle a été rendue frileuse par bientôt deux années d'inflation permanente. Le volume des importations est en baisse de 5,6%, principalement en raison de la chute importante des importantions de biens manufacturés. Le marché du travail encaisse le coup mais reste plutôt résilient. Malgré un climat des affaires qui se maintient, l'investissement privé et l'investissement public sont en recul. Seule la demande touristique continue de bien se porter pour la période.

La croissance positive c'est fini pour la Guadeloupe
• INSEE, CEROM, AFD, IEDOM

Même ambiance en 2024

Il n'y aura pas d'embellie à attendre pour 2024. Selon les premières données de l'INSEE, l'inflation continue de peser lourdement sur l'économie locale, pour les ménages, mais aussi pour les entreprises qui voient leurs charges augmenter et dégrader les trésoreries.

De plus, le remboursement de l'endettement consenti pour passer le dur de la crise sanitaire pousse les entrepreneurs vers des stratégies de stabilité des ressources humaines, mais un hausse du prix de leurs prix, seule marge de manoeuvre le permettant de suivre le rythme des procédures de recouvrement. 

Mécaniquement, le marché du travail absorbe le choc. Pour l'heure il est stable, les inscriptions à France Travail sont en recul, mais le recours à l'intérim aussi. La création d'entreprise diminue et le chômage reste élevé à 15,6% de la population active. 

Quant au tourisme, il enregistre aussi une légère contraction.

Dans ce contexte, l'austérité budgétaire prévue du côté de l'Hexagone sonne comme une mauvaise nouvelle de plus. À l'image de la conjoncture mondiale, l'orage gronde.