Dans l’urgence des législatives

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Par Stéphanie VÉLIN
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Les députés : Olivier Serva, Max Mathiasin, Elie Califer, Christian Baptiste. • DOMINIQUE CHOMEREAU-LAMOTTE

Si les élections européennes ont peu mobilisé, la population des 4 circonscriptions de la Guadeloupe est de nouveau appelée à se prononcer les 29 juin et 6 juillet prochains, dans le cadre des élections législatives anticipées. Pour les partis politiques, le temps presse et la pression monte. 

Dimanche dernier, Emmanuel Macron a donc eu
recours à l’article 12 de la Constitution de la Ve République lui
accordant le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Une fois
la dissolution prononcée, des élections législatives doivent être
organisées dans un délai maximal de 20 à 40 jours. C’est donc le
branle-bas de combat depuis deux jours.

Accentuer ou résoudre la crise ?

La procédure permet de renouveler la composition
de l’Assemblée nationale, ses 577 députés et consulter directement
le corps électoral afin d’élire de nouveaux députés par
circonscription, selon un scrutin universel majoritaire uninominal
à deux tours. La dissolution peut être décidée par le Président de
la République pour résoudre une crise politique, obtenir une
nouvelle majorité parlementaire, ou renforcer sa légitimité face à
l’opposition parlementaire.

Aussi, nombre de voix s’accordent à dire qu’il
s’agit d’un pari risqué parce que la victoire du Rassemblement
national aux élections européennes des 8 et 9 juin derniers
pourrait être confirmée à la fin de ce mois-ci au risque
d’accentuer la crise politique. « L’instabilité politique est
réelle », affirme Alain Avril, le secrétaire régional des
Verts (Caraïbe Écologie…