Eaux usées des bateaux de plaisance : où vont-elles ?

Depuis deux semaines, des enfants sont privés de
natation, car l'eau de la piscine de mer de Rivière-Sens, à
Basse-Terre, n'est pas assez saine pour la baignade ! En raison
d'un nombre de plus en plus important de bateaux qui mouillent dans
la zone plutôt que de rejoindre la marina, le rectorat a pris un
arrêté qui interdit les activités de natation scolaires à
Rivière-Sens. Une partie de la pollution des eaux marines vient
peut-être de cet afflux massif de navires, en haute saison
touristique. Couplé à la réalité de systèmes d'assainissements non
aux normes, le cocktail est explosif... pour notre santé.
« Tout le littoral de la Guadeloupe est couvert de navires qui
polluent pour des questions d'économie. Les gens s'installent
vraiment partout et les élus ne peuvent pas intervenir »,
regrette Jacques Davila, secrétaire général du Comité de défense
des usagers de l'eau de la Guadeloupe (CDUEG).

Une compétence de l'État

Une dizaine de verbalisations ont été dressées par
la gendarmerie, à Rivière-Sens, suite à cette impossibilité pour
les élèves de pratiquer leur sport nautique. Auprès de qui et
comment ? La question reste en suspens. Selon Jacques Davila, les
sanctions n'existent pas, en réalité. « Cela relève des
habitudes et des pratiques. C'est l'État qui est chargé du contrôle
de l'eau. Des arrêtés préfectoraux sont pris, mais les sanctions ne
sont jamais appliquées. » Les nombreux...