Jeudi matin, l'INSEE Guadeloupe a présenté le bilan économique 2024 de l'archipel et sa note de conjoncture du premier trimestre 2025.
Lors d'une conférence de presse ce jeudi matin, Ali Benahaddouche, chef du service territorial INSEE et Jean-Luc Popote, chef de la division action Régionale de l'INSEE, ont présenté un bilan économique guadeloupéen contrasté. David Fardel, directeur adjoint de l'IEDOM Guadeloupe a, pour sa part, livré un éclairage complémentaire sur le contexte financier local à partir de son dernier rapport annuel.
Une économie résiliente face à l'inflation
L'année 2024 s'est caractérisée par une certaine stabilisation de l'économie guadeloupéenne, dans un contexte encore marqué par une inflation persistante. Si la hausse des prix ralentit, elle continue néanmoins de peser sur le pouvoir d'achat, notamment via l'augmentation des tarifs de l'énergie et des services.
Le marché du crédit évolue de manière contrastée : les taux baissent pour les entreprises, mais augmentent pour les ménages, alors que les créances douteuses progressent.
Côté emploi, la situation s'améliore : le chômage recule à 17 % et le halo autour du chômage baisse à 9 %, grâce à la dynamique du secteur tertiaire. Le nombre de demandeurs d'emploi est en diminution.
Cependant, la création d'entreprises ralentit, dominée par les micro-entreprises. Les importations reculent légèrement, en raison d'une baisse des achats de véhicules, tandis que les exportations restent stables hors produits pétroliers. Le tourisme, pilier économique du territoire, se maintient à un bon niveau malgré un léger fléchissement de la fréquentation hôtelière.
L'activité économique ralentit et l'emploi diminue
Le début de l'année 2025 marque toutefois un ralentissement : au premier trimestre, l'emploi salarié diminue de 0,2 %, notamment dans le tertiaire marchand et la construction, fragilisée par la baisse des autorisations de construire.
L'intérim progresse légèrement (+0,5 %), contrairement à la tendance nationale.
Le chômage poursuit son recul, mais la fréquentation hôtelière fléchit en raison d'un repli de la clientèle venue de l'Hexagone.
• M.V.
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