En Guyane le niveau des fleuves menace la scolarité de milliers d’élèves
Le transport scolaire en pirogue et l'accès des enseignants est mis en péril par le bas niveau des fleuves. Pour autant, le rectorat se dit prêt à assurer au mieux la continuité pédagogique. Les établissements restent tous ouverts pour l'instant.
Le niveau historiquement bas des fleuves impacte de nombreux aspects de la société. À quelques jours de la fin vacances scolaires, la sécheresse touche directement les établissements scolaires, en particulier ceux situés sur le Haut-Maroni et le Haut-Oyapock.
Ce sont actuellement 8839 élèves du Haut-Maroni, de Camopi et de Trois-Sauts, et 359 enseignants qui sont directement concernés par cette situation.
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Dans ce contexte, le rectorat dit suivre l'évolution de la situation "afin de garantir la sécurité des élèves et des enseignants tout en veillant à assurer la continuité pédagogique." Des dispositions ont été prises "pour faciliter le transport sécurisé des personnels de l’Éducation nationale qui rejoignent les établissements concernés afin de permettre l’accueil des élèves à la rentrée des vacances", indique l'Académie de Guyane.
Le transport scolaire en pirogue fait l’objet d’une attention toute particulière en lien avec la Collectivité territoriale de Guyane et les maires des communes concernées.
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Ouverture de tous les établissements maintenue pour l'instant
Le syndicat SE-Unsa fait tout de même part de ses inquiétudes. "Des enseignants se trouvent dans l’incapacité de rejoindre leurs postes dans les sites isolés et de transporter les vivres et matériels nécessaires. Cette situation d’urgence met en péril la continuité pédagogique pour des centaines d’élèves et exacerbe les inégalités d'accès à l’éducation, déjà particulièrement accentuées dans cette partie du territoire."
Les élèves de certains villages vont à l'école en pirogue. Ici, photo d'archive avec un niveau d'eau bien plus haut.
• G.T.
Le syndicat se préoccupe également de la thématique du transport scolaire en pirogue et celui de l’accès à l’eau potable pour les habitants des villages isolés. Son secrétaire général, Emmanuel Octavie, "interpelle les autorités pour qu'elles prennent des mesures immédiates et adaptées, dans le sillage du plan ORSEC arrêté, pour faire face à cette situation de crise."
À ce jour, l’ouverture de toutes les écoles est maintenue.
"En cas de suspension des transports scolaires, des solutions de continuité pédagogique seront mises en place au cas par cas, afin que les élèves puissent poursuivre leurs apprentissages", assure encore le rectorat.
Affaire à suivre.
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